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Par cronoslegend le 23 Octobre 2013 à 22:51
Voici une fiche pour chacun des tomes de la série. Ces fiches seront complétées au fur et à mesure. ATTENTION : ces résumés contiennent des spoilers (révélations de l'intrigue).
Volume 1
Chapitres : Chapitre 1 - Un cadeau de Noël; Chapitre 2 - Une fleur fanée; Chapitre 3 - Le principe de compensation; Chapitre 4 - La femme de Socrate; Chapitre 5 - Gekiga '80; Chapitre 6 - La mélodie de la vengeance; Chapitre 7 - Retour au bon vieux temps; Chapitre 8 - Fausse fin; Chapitre inédit - Le limier; "Writer is my business".
Nouveaux personnages : Mme Sugimoto, Jôtarô Fukamachi, Kaori Fukamachi, Sumiko Kawashima, Sakai Minako, Yukiko, Kurosaki, le Poisson-globe, Kitajima Maya, Marie-Thérèse, Joe, Mr Watanabe, Mme Watanabe, Yuko Watanabe, inspecteur Moriyama, Chef Gotôda, Marianne, Emiko.
Résumé : Jôtarô est un privé qui loge chez une dentiste. Il est divorcé et a une fille de 8 ans, Kaori. Pour la première enquête dans laquelle nous le suivons, notre détective va retrouver une fille pour un vieil homme sur le point de mourir, et ce, afin de lui donner un petit héritage. Durant son investigation l'homme décède mais Fukamachi continue par principe. Il retrouve la fille mais celle-ci se prostitue et deale de la drogue. Jôtarô donne alors l'héritage sous forme d'un timbre très rare au fils de la femme qui en fera un bien meilleur usage. Ensuite, le privé fait la connaissance de Kurosaki, un yakuza, qui lui demande de retrouver sa soeur disparue, après avoir tourné une vidéo porno amateur. Il la retrouve en compagnie de son amant, complètement accro aux drogues. Celui-ci tire sur le détective qui riposte et le tue. La fille se suicide avec l'arme de son amant et Kurosaki se propose de tout nettoyer. Un autre jour, alors qu'il a des problèmes de transit, une vieille femme énergique demande à Fukamachi de la protéger. Elle semble avoir été l'amante de Picasso et un tableau du maître serait encore au Japon. Avec l'agresseur, une autre amante du peintre, ils trouvent l'oeuvre dans des toilettes mais celle-ci disparaît au contact de l'oxygène. Pour l'affaire suivante, un homme veut que Jôtarô l'aide à sauver sa fille kidnappée. Le privé apprend que son client est plein de dettes et que le kidnapping est une comédie. Il aide donc la femme et la fille pour que l'homme avoue son méfait. Plus tard, le client du détective est tué et celui-ci est poursuivi par son meurtrier pour le colis qu'il est sensé transmettre. Finalement, après plusieurs péripéties, Fukamachi parvient à abattre l'homme mais ne reçoit presque rien à la livraison. Ensuite, alors qu'il se promène, Jôtarô voit un chien tomber puis une femme tenter de se suicider. Il la sauve, puis apprend que les HLM's sont victimes de pas mal de problèmes dont les auteurs ne se souviennent pas, dont la femme qui avait lancé le chien. Après le meurtre d'un garçon, le privé découvre qu'un artiste les hypnotisait. Il va le trouver et l'homme se tue à cause des ricochets de la balle qu'il a tiré. Enfin, le détective accepte d'enquêter sur la famille d'un clochard devenu riche mais après la mort de celui-ci, tué par la famille aux moeurs douteuses, il découvre qu'il a été berné et qu'il ne recevra rien. Plus tard, Fukamachi va tenter de se sortir de sa vie sordide en quittant le Japon avec son ex-femme mais il n'arrivera pas à temps à l'aéroport. Sa fille, elle, finira par filmer son père et les contacts de celui-ci pour un travail pour l'école.
Mon avis : Les fans de l'auteur seront désorientés en parcourant les premières pages de cette série et de ce tome. C'est sûr que nous montrer une sombre vérité de façon aussi crue ne colle pas vraiment avec l'auteur que l'on connaît. Il ne faut pas oublier que cette série date des années 80 et il s'agit donc de l'une de ses oeuvres de jeunesse. Pourtant, je suis assez fan de cette oeuvre. On y trouve une atmosphère glauque mais pas dénuée de charme, ressemblant un peu à l'Amérique dépressive des années 30, un personnage qui me rappelle un peu le Ryô Saeba de Tsukasa Hojo, la partie rigolade en moins, et puis des histoires qui ne sont pas éxagérées ou embellies. Non, le personnage de Fukamachi fait parfois pitié, parfois on l'aime bien, et parfois, j'ai envie de le laisser dans le pétrin dans lequel il s'est fourré. Le dessin est plus sombre, le trait plus gros, comme pour accentuer cette ambiance presque macabre, mais il porte déjà la marque spécifique de son auteur. Le scénariste et le dessinateur rendent ainsi un grand hommage aux polars noirs de l'époque. J'aime particulièrement le chapitre où Fukamachi tente de se tirer de son univers et où on pourrait commencer à croire à une amélioration de sa situation. Elle correspond parfaitement à l'actualité des 2 auteurs. En effet, à la fin de la prépublication de ce premier tome, le magazine dans lequel il était publié a fait faillite. Sekikawa relate ce moment dans une fiction écrite à la fin de ce tome où les noms sont à peine changés et où tous les auteurs ont un passé de gangsters. On notera entre autres l'évocation de Kaiji Kawaguchi, ce qui montre que Taniguchi et lui se connaissent et sont à peu près de la même génération. Et puis, Sekikawa se fait 2 clins d'oeil, notamment par un rapport d'un privé signé par le nom du scénariste. Moi j'ai adore ce premier tome et j'attend le suivant avec impatience. Mais ca ne sera certainement pas le cas de tous les fans de Taniguchi. Ce tome est surtout pour les fans d'ambiance sombre, de polars, et de personnages qui ne se font plus d'illusions sur le monde dans lequel on vit. Les fans de douceur, passer votre chemin.
Volume 2
Chapitres : Chapitre 9 - Le plus précieux; Chapitre 10 - Arrêtes ces familiarités !; Chapitre 11 - En proie à l'ivresse; Chapitre 12 - Un message à te confier; Chapitre 13 - Un minimum résolu; Chapitre 14 - Jour de visite paternelle; Chapitre 15 - Un goût de tricot maison; Chapitre 16 - A renée, après toutes ces années...; stories are my business : "Le grand écrivain" (extrait).
Nouveaux personnages : Takashi, Mr Takaoka, Taeko, Fujita Keiko, Fujita Shinichi, Mori Satoe, Mr Mori, Mori Michiko, Hara Setsuko, Yoshida, Takahashi Saburô, Tanimura, Cherry, Shimamura Yûko.
Résumé : Notre privé des bas-fonds de Tokyo va d'abord refuser une enquête d'un fan d'une jeune chanteuse. Pour avoir insulté la chanteuse, le fan va poursuivre Fukamachi et engager un autre détective pour enquêter sur lui. Cet autre privé va finir par aider Jôtarô en faisant basculer le fou dans le vide. Fukamachi doit, lui, travailler au Los Lindos pour payer les dégâts qu'il a causé. Ensuite, L'ex de Jôtarô lui demande par l'intermédiaire de leur fille de s'occuper pendant quelques semaines d'un séducteur, ancien copain de Sumiko, qui a des problèmes avec les yakuzas. Grâce à Kurosaki, le privé se rend compte qu'il a été dupé et cherche la vraie raison. Il trouve finalement que l'homme est responsable d'un accident mortel et qu'il cherche à avoir un passeport, ayant fait croire à sa passagère, une hôtesse, qu'il se rendrait à la police après avoir réglé quelques affaires, L'hôtesse finit par avouer et l'homme est arrêté. Plus tard, le privé va à un rendez-vous mais se retrouve drogué. Un peu dans les vapes, une femme lui dit qu'il a été pris pour cible par des espions chinois. A moitié saoul, il parvient à se sortir vivant du pétrin pour finalement se rendre compte qu'il était l'acteur principal d'un snuff movie. Il accepte de ne rien faire en recevant l'argent. Un autre jour, en sortant du commissariat, il voit un homme, Takashi, qui sort d'un interrogatoire sévère. Ils sympathisent mais l'inspecteur Takaoka pense que Takashi va replonger dans la drogue. Quand c'est le cas et que Takashi prend un otage, Takaoka se sacrifie, déjà victime d'une grave maladie, tandis que Jôtarô abat le drogué. Plus tard, la femme d'un ancien ami de natation vient voir Fukamachi car son mari a disparu. Sa société avait des problèmes mais le détective découvre que Shinichi a volé des bulldozers et fait accuser le privé d'un meurtre. Jôtarô retrouve la trace de son ancien ami et de sa femme, mais Shinichi tente de l'abattre et tue accidentellement sa femme. Il se suicide juste avec l'arrivée de la police. A l'école de sa fille, la mère d'une des camarades de classe de Kaori demande au détective de retrouver son mari, tombé dans la drogue. Ensuite, elle remet une arme à Fukamachi pour que son mari tue son dealer. Elle préfère que celui-ci devienne un assassin plutôt que mourir par overdose. Jotaro l'aide car le drogué ne parvient pasà viser correctement, mais sans qu'il le sache. Un autre jour, l'inspecteur Moriyama vient voir le privé car il est inquiet du comportement de son collègue. Le détective découvre qu'un homme qui a commis un meurtre utilise un femme pour soutirer des informations sur les témoins à l'inspecteur Gotoda. Ce dernier est tiré du pétrin par Jôtarô qui sauve le dernier témoin. Enfin, Fukamachi sympathise avec une hôtesse et son protecteur mais ceux-ci sont tués par Shimamura Yûko, une femme influente. Celle-ci a été hôtesse avec Cherry qui voulait juste lui remettre des boucles d'oreilles. Le détective la poursuit et réclame des dommages et intérêt, plus la paye que lui promettait Cherry. Yûko, croyant qu'on veut la faire chanter, tente de tuer le privé mais celui-ci a piégé l'arme. La femme se tue en employant l'arme et Fukamachi s'en va.
Mon avis : Ce second tome est encore plus sombre que le précédent. Et quand je parle d'obscurité, je parle d'états d'âmes de certains hommes, de leur humanité qu'ils abandonnent en cours de route. Les drogués ne s'en sortent pas, l'amitié n'existe pas et tout le monde manipule son prochain dans un monde où les gentils optimistes se font massacrer. Néanmoins, malgré cette noirceur qui l'entoure, Fukamachi reste le même. Un peu désabusé, mais continuant à essayer de faire le bien dans son métier, le privé reste assez drôle même s'il manque clairement de charisme. On pourrait être dégouté à la lecture de ce tome, mais pourtant, le tout reste assez humain, n'explorant quasiment que la face sombre de l'homme. Le dessin est très propre et très réaliste, contrairement à certaines situations desquels s'en sort, assez facilement parfois, notre héro. On nage parfois dans le surréalisme, car le détective semble immortel. Ce n'est pas un tome à lire quand on a le cafard ou pour se remonter le moral, mais il s'agit d'un bon polar. Un peu en dessous du tome précédent mais j'aime beaucoup ce tome qui est clair dans sa narration, donnant une bonne fluidité au récit.
Volume 3
Chapitres : Chapitre 17 - Stoïcisme; Chapitre 18 - L'amour mènera ce mond à sa perte; Chapitre 19 - Trop tôt pour mourir; Chapitre 20 - Le quotidien de citoyen rangé; Chapitre 21 - Les 400 coups; Chapitre 22 - Tous malades !; Chapitre 23 - Chat blanc, chat noir; Rapport d'enquête sur Kawashima Sumiko & Kawashima Kaori; Entretien avec l'intéressé.
Nouveaux personnages : Sakazaki, Sano, Ferdinanto Cruz, Takamizawa, Sakuragi Kenzô, Felino Vargas, Muraoka, Saiki, Sugimoto.
Résumé : Fukamachi enquête cette fois-ci sur la mort d'un autre détective. Il apprend que celui-ci essayait d'en savoir plus sur un réseau de prostitution de femmes au foyer pour le compte d'un yakuza. Fukamachi finit par retrouver la femme qui a tué Sakazaki, une femme qui voulait se venger de son mari paralysé et que le privé voulait faire chanter. Mais Fukamachi a fait une promesse à la fille de Sakazaki et la femme est arrêtée. Ensuite, le détective rencontre une femme qui s'attache à lui mais qui cherche à savoir ce qui est arrivé à son ancien copain. Elle est en fait le fils d'un boss de la pègre et un autre Yakuza a éliminé le copain car il était un rival. Apprenant cela, la femme se venge en tuant le truand et quitte Fukamachi. Une autre fois, après avoir fait arrêter accidentellement un dealer de drogue, notre détective se voit confronté à 2 tueurs qui géraient le trafic. Ceux-ci provoquent Fukamachi en duel, qui parvient à les tuer avec l'aide d'un chien qui est abattu par l'un des 2 hommes. Le détective enterre la bête pour le remercier. Dans l'épisode suivant, Fukamachi décide de se ranger et accepte un job dans une société de sécurité. Cependant, n'acceptant pas de servir de chien de garde pour des usuriers, il laisse s'échapper un jeune et démissionne. La fois suivante, la fille du détective le surprend avec une femme. Elle s'enfuit et traîne avec un jeune qui vole une voiture contenant de la drogue. Fukamachi sauve Kaori et le garçon des dealers contre le silence de sa fille en ce qui concerne la femme. Un jour, Kurosaki envisage de se retirer. Le détective enquête sur 3 de ses anciens amis qui ont tous raté leur sortie. Finalement, le yakuza reste en place. Enfin, un homme, qui a abattu un boss d'un gang important, demande à Fukamachi de lui amener quelqu'un. Le détective conduit donc Sugimoto à Saiki qui pousse son ami à le descendre, tout cela pour l'amour d'une femme...
Mon avis : Après 3 volumes, on commence à connaître l'environnement de notre "héro". Les histoires commencent légèrement à se ressembler et cela brise un peu le charme. Néanmoins, de nombreux points positifs persistent, notamment les dessins, absolument fabuleux, rendant bien l'atmosphère oppressante. N'oublions pas non plus l'évolution d'un personnage, à savoir Kaori qui a bien grandi depuis le premier volume. Et enfin, nous retrouvons aussi l'enquête d'un privé sur Fukamachi et son entourage, un rapport signé par Sekikawa, le scénariste lui-même, ce qui donne une petite touche humoristique assez agréable. On se retrouve donc avec un tome de la même qualité que le précédent, mais à force de faire des histoires du même style, on risque de se lasser après un certain temps. Ce volume est donc très légèrement en dessous du précédent. Et comme toujours dans cette série, il faut surtout aimer l'ambiance pour apprécier la lecture.
A suivre dans le prochain article.
Cronos
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Par cronoslegend le 17 Février 2014 à 09:56
Série de "jeunesse" de Taniguchi, Trouble is my business revisite le polar noir à la sauce japonaise des années 80. Kana réussit à convaincre l'auteur de nous dévoiler cette série sur les sombres ruelles de Tokyo et son héro désabusé. Et je ne pouvais pas manquer de suivre cette série. Après la lecture de 4 tomes, il est temps de faire la fiche générale de la série.
- Titre VO : Jikenya kagyou
- Scénariste : Natsuo Sekikawa
- Editeur VO : Futabasha
- Nombre de volumes VO : 6 (série terminée)
- Années : 1996
- Editeur VF : Kana
- Nombre de volumes VF : 4 (le sixième et dernier tome sort normalement en mai 2014)
Synopsis :
Dans les années 80, Jôtarô Fukamachi est un minable petit détective privé qui travaille à Tokyo. Divorcé de sa femme Sumiko, qui a emmené avec elle leur fille Kaori, Jôtarô habite maintenant dans un tout petit appartement qui appartient à la dentiste dont le cabinet se trouve dans le même immeuble. Fukamachi résout des enquêtes, plus sordides les unes que les autres, espérant un jour pouvoir toucher un gros pactole. Il s'acoquine de 2 policers ripoux, mais fait aussi la connaissance d'un cadre d'un gang de yakuzas, Kurosaki. Il croise parfois le barman d'un sombre bar et va parfois chez un prêteur sur gage quand il a besoin d'une arme. Avec tout ce petit monde, le privé va tenter de survivre tout en essayant de reconquérir le coeur de sa femme, mais sans renoncer à son job qui lui procure liberté. Au milieu des meurtres et des arnaques en tous genres, comment jôtarô pourra-t-il remplir ses objectifs? Serait-ce perdu d'avance? et va-t-il perdre son humanité à croiser ripoux, meurtriers et yakuzas? De toute façon, Fukamachi n'en a cure car "trouble is his business"...
Taniguchi et son scénariste Sekikawa nous emmène dans l'univers du polar noir. Quand on ne connaît le mangaka que pour ses oeuvres contemplatives comme Quartier lointain, cela a de quoi surprendre. Mais si on le connaît plutot bien, on sait qu'il s'agit ici d'une oeuvre plus ancienne et que Taniguchi a été un touche-à-tout avant de devenir celui qu'il est aujourd'hui. Influencé par les polars donc, et aussi par les auteurs européens, l'auteur se lance dans cet exercice de style avec une certaine réussite. Le monde du détective Fukamachi est sombre et le trait de Taniguchi renforce volontairement cette ambiance. L'univers des yakuzas et des meurtres en tous genres est décrit sans détours et la plupart des personnages sont en proie à leur démons intérieurs, plongés dans la dépression du Tokyo des années 80. De plus, les dessins sont déjà d'une très haute qualité. On peut applaudir ici les petits suppléments de Sekikawa qui se met dans la peau d'un détective enquêtant justement sur Fukamachi et son environnement. Pourtant, tout n'est pas parfait dans cette série. Le gros défaut de Trouble is my business, c'est qu'après 2 volumes, le récit a du mal à se renouveler, et on commence à avoir l'impression de tourner en rond. Les personnages n'évoluent pas ou peu et on ne trouve rien de vraiment neuf à se mettre sous la dent. Dommage, car cela démarrait plutôt bien, et même très bien. Une série qui vaut surtout le coup pour son sujet, plus que pour son auteur, c'est-à-dire le polar noir. Pour ceux qui veulent voir un Taniguchi comme dans Le journal de mon père, vous pouvez passer votre chemin.
Cronos
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Par cronoslegend le 26 Août 2014 à 08:20
Voici la suite des résumés des tomes de la série. Ces fiches seront complétées au fur et à mesure. ATTENTION : ces résumés contiennent des spoilers (révélations de l'intrigue).
Volume 4
Chapitres : Chapitre 24 - Crime organisé; Chapitre 25 - L'arrogance des vivants; Chapitre 26 - La qualité première d'une crapule; Chapitre 27 - Un boulot peinard; Chapitre 28 - Régler leur compte aux souvenirs; Chapitre 29 - Quatre credos modernes; Chapitre 30 - Un mot de la part d'Alex; Document - Devoir de vacances estivales de Fukamachi Kaori; Document - Journal de Fukamachi Jôtarô.
Nouveaux personnages : H. Kanayama, super-intendant Akagi, le père de famille, Okamoto Yukiko, Mr Yajima, Midori Yajima, Nakata, MInako, Kimiko Imamura, Tôjô, le gigolo, Nakanishi, Clover, Alex, l'auteur, l'ex-femme de l'auteur.
Résumé : Fukamachi se retrouve avec les 2 flics corrompus à l'enterrement du président d'un syndicat du crime. Ils sont tabassés. Le super-intendant de la police voit le comportement de Kanayama, un leader agressif envers la police, d'un mauvais oeil, et demande à Kurosaki de s'en charger. Ce dernier utilise Fukamachi, que Kanayama a à la bonne, pour avoir des informations sur celui-ci. Des tueurs finissent par éliminer Kanayama, et ils seront eux-même exécutés. Jôtarô se sent mal d'avoir servi d'indic pour un meurtre. Ensuite, notre détective rencontre un homme qui veut donner une leçon à un journal qui a fait des photos de sa femme et de son enfant en train de brûler à la suite d'un accident de voiture. Fukamachi s'arrange avec la fille du directeur du journal pour que celle-ci saute d'un immeuble, sous l'oeil de plusieurs photographes, mais avec un parachute. L'homme retient la leçon durant un moment avant de recommencer. Une autre fois, un yakuza revient en ville après avoir passé un moment à l'étranger. Il s'énerve car personne ne le reconnaît ou ne cherche à se venger de lui. Ayant piqué de la drogue à un syndicat, il est rapidement exécuté, sous l'oeil de Jôtarô et Kurosaki qui parlent de la qualité première d'une crapule. Ensuite, notre enquêteur part aider l'inspecteur Moriyama à la demande de son collègue Gotôda, car celui-ci a des problèmes d'argent. Il y parvient en faisant séduire la mégère du ripou par un escroc, et par des manoeuvres douteuses. C'est alors la dentiste qui est contactée par un gigolo qu'elle connaît et qui a lui aussi des problèmes de dettes. Au lieu de l'aider à rembourser, elle abat tous les yakuzas avec l'aide de notre enquêteur, pour laisser l'homme avec ses problèmes. A la demande de Kurosaki, Jôtarô enquête sur un ancien yakuza qui a joué les bookmakers avant de se suicider. Il avait déjà dû céder un rein mais finalement, Kurosaki reprend le business, sans oublier de faire cracher la clinique et le docteur qui ont fait ça dans son dos. Finalement Fukamachi suit le chien fugueur d'un écrivain. Celui-ci ne peut pas travailler sans son animal mais fait plein de caprices. Le chien allait en fait chez l'ex-femme de l'écrivain pour laquelle il s'inquiéte. Jôtarô fait donc passer le message à l'écrivain pour qu'il s'occupe de sa famille.
Mon avis : Les tomes se suivent, et malheureusement se ressemblent. Les auteurs ont du mal à se renouveler, tant les enquêtes de Fukamachi semblent être de plus en plus copiés les unes par rapport aux autres. Sa famille va toujours aussi mal, son environnement est toujours aussi malsain et ne semble pas vouloir s'améliorer, même pas d'un iota, et les personnages n'évoluent pas. Alors que l'on croit par exemple que Kurosaki, le yakuza, ne peut pas être plus cruel, il nous surprend chaque fois. D'ailleurs, beaucoup de chapitres dans ce tome tournent autour de lui. Après les ennuis de Gotôda dans un volume précédent, c'est au tour de Moriyama d'avoir des problèmes, ce qui manque d'originalité. Fort heureusement, les dessins sont toujours aussi splendides, fouillés jusque dans les moindres détails. Les petits plus de Sekikawa ne font plus le même effet car il n'y a aucune nouveauté. En gros, même si la qualité est toujours présente, on tourne un peu en rond et j'attends un petit quelque chose qui ne vient pas. Un tome donc un peu en dessous par rapport aux précédents.
Volume 5
Chapitres : Chapitre 31 - La cité de la poisse; Chapitre 32 - La justice bat son plein; Chapitre 33 - Dix-huit ans d'absence; Chapitre 34 - Châtiments à ma guise; Chapitre 35 - Ultramoderne solitude; Chapitre 36 - L'important dans la vie; Chapitre 37 - En attendant les vieux jours; Document - Entretien avec Kawashima Sumiko.
Nouveau personnages : Le vendeur de nouilles, Mr Tajima, Matsui, Minette, Satake, la serveuse, Tamura Takayuki, Kimitsu, Ikebe, le client, Shindô Masashi, Ueda, les 2 arnaqueurs.
Résumé : Quand un restaurant chinois est démoli en l'absence de ses propriétaires, ceux-ci engagent Fukamachi pour enquêter. Ce dernier pense d'abord à une erreur de communication mais en fouillant un peu plus, il découvre qu'un promoteur immobilier en a eu assez du restaurateur qui en voulait toujours plus alors que personne ne venait dans son échoppe. Après s'être fait passer à tabac, le propriétaire accuse le détective mais le fils avoue que son père est allé trop loin. Une autre fois, des yakuzas sont malmenés par des citoyens parce qu'un tireur isolé a fait feu dans l'immeuble, sans blesser personne. Ne sachant quoi faire, le leader des yakuzas se tourne vers Kurosaki et notre enquêteur qui découvre que le chef des citoyens magouille avec des agents immobiliers, le bâtiment pouvant être mieux vendu sans yakuzas à l'intérieur. C'est alors que le super-intendant Akagi intervient, menant un accord entre les parties afin d'être les seuls à pouvoir malmenés les yakuzas. Après avoir passé une nuit à se plaindre de sa paternité, Fukamachi reçoit la visite d'une serveuse de bar qui veut que son père, qui est apparu après 18 ans d'absence, la laisse tranquille. Cet homme veut que Kurosaki lui donne de l'argent pour avoir fui à l'étranger après une affaire de faux billets. Le yakuza refusant, l'homme tente de le tuer mais échoue. Il est envoyé en Amérique pour y faire de basses besognes. Un autre jour, un avocat d'un politique veut que le détective trouve les négatifs de photos humiliantes. Notre enquêteur insiste auprès du photographe mais quand il prouve que celui-ci provoque volontairement la chute de motards, il obtient ce qu'il veut. Ensuite, il suit un jeune acteur prometteur pour un simple cotoyen et découvre qu'e le jeune homme roule en étant totalement saoûl et a frappé le clochard aux chiens dans un excès de colère. Fukamachi vend l'information aux tabloïds, ce qui satisfait relativement son client. Une autre fois, 2 arnaqueurs tentent d'enlever Sugimoto mais celle-ci s'associe avec eux pour obtenir de l'argent via le détective. Les policiers pourris et Kurosaki s'intéressent à cet argent et tous tentent de se l'approprier. Quand l'échange de coups de feu se termine, tous constatent que l'enquêteur n'a jamais trouvé d'argent et ils rentrent tous bredouille. Enfin, après avoir évité un assassinat, Kurosaki doit rester à l'hôpital. Sur place, avec Fukamachi et les 2 ripoux, il échappe à un autre attentat mais tous se font largement punir par l'ex-femme du détective pour leur tapage nocturne dans l'hôpital.
Mon avis : Nous voici déjà à l'avant-dernier tome de cette série à l'ambiance bien particulière. En soi, rien de bien nouveau mais on remarque que les yakuzas doivent s'habituer eux aussi à l'évolution technologique et s'adapter aux temps nouveaux. Fukamachi est toujours un cas aussi désespérant, refusant à chaque fois au dernier moment de changer. En bref, à part les dessins magnifiques, le scénario de cette série tourne en rond, sans évoluer. Qu'on ne s'y trompe pas, je souris encore à la bêtise du détective et de ses relations, et les idées ne sont pas mauvaises, mais il est temps de passer à autre chose, de faire évoluer cet univers, même en restant dans l'obscurité. Un bon tome en soi, mais qui ne manque que d'une chose, du changement, une transformation.
Volume 6
Chapitres : Chapitre 38 - Un privé au seuil de l'automne; Chapitre 39 - "Pour la patrie"; Chapitre 40 - "Fin de siècle" à l'horizon !; Chapitre 41 - Tempus fugit; Chapitre 42 - Le plus beau jour de sa vie; Chapitre 43 - Femmes de pouvoir; Chapitre 44 - Les privés sont éternels; Document - Chronologie de la vie de Fukamachi Jôtarô.
Nouveau personnages : Suzuki Akio, Hirose Torazô, Ôtake Maho, Kitajima Ryôko, Koshiba.
Résumé : Lorsque Fukamachi apprend que sa femme s'est remariée et que sa fille part étudier en Chine, il déprime sévèrement. Mais lorsque Sumiko doit partir en lune de miel, Jôtarô agresse le nouvel époux qui réclame des dommages et intérêts. Avec une lourde dette, le détective est obligé d'accompagner Kurosaki pour protester contre des nouvelles lois anti-gangs. Le yakuza tente de faire entendre raison à Akagi mais rien n'y fait et Kurosaki fait abattre un malfrat, avec l'aide de Fukamachi, en guise de message avant de dissoudre son gang. Durant un temps, le yakuza se retrouve à la rue, ruiné et recherché, mais il parvient à revenir à la tête de son gang. Pendant ce temps, Gotôda va épouser Sugimoto et Jôtarô est éjecté de chez la dentiste, alors que son client, un jeune étudiant, se suicide après avoir tué ses parents. Kurosaki, lui, s'éprend d'une journaliste, Ôtake Maho, et se prépare à l'épouser. Durant la fête, un malfrat, grugé par le yakuza, intervient mais est rapidement envoyé au tapis par Kurosaki. Malheureusement, cela déstabilise un lustre qui se détache et tue le yakuza. Dépité, le détective accepte néanmoins de retrouver l'amant d'une dame riche qui est parti avec des bijous de celle-ci. Après cette enquête, Sugimoto révèle qu'elle a jeté Gotôda dehors et veut s'associer avec Fukamachi. Dans le même temps, la veuve de Kurosaki a repris avec réussite l'affaire de son défunt mari. Après une première enquête avec l'aide de la dentiste sur la fugue d'un vieil homme pour aider ses amis, Jôtarô fête son anniversaire avec tous ses amis et connaissances, Notamment son ex-femme, à nouveau divorcée. Le détective y voit le fantôme du yakuza qui lui dit qu'il sera toujours à ses côtés. Même si les temps changent, Jôtarô Fukamachi restera à jamais le même.
Mon avis : Enfin ! Il aura fallu attendre le dernier tome pour voir une évolution dans l'univers de Fukamachi, notamment avec un décès. Non pas que la qualité des tomes précédents était mauvaise, mais le format de récit, l'ambiance et surtout l'environnement de notre héro semblait rester le même, laissant place à une certaine répétition difficile à avaler après 5 tomes. Pourtant, dans ce dernier volume, notre Jôtarô reste le même, dixit l'intéressé qui s'en vante parfois. Et tant pis s'il se retrouve un peu bloqué dans son époque favorite, quitte à essuyer les commentaires de son entourage qui le lui rappelle bien. Mais au moins, l'intérêt de ce tome est beaucoup plus grand et on retrouve le plaisir de lire les aventures, ou plutot les mésaventures de notre détective au grand coeur et à la grande naïveté. Son univers reste obscur, la situation de Fukamachi reste presque inchangée, et il n'y a pas de quoi toujours faire la fête, mais n'est-ce pas un peu le reflet de la réalité. Taniguchi et Sekikawa terminent en beauté leur série, comme ils l'avaient commencée. Depuis le premier tome, le trait du mangaka s'est beaucoup amélioré mais il conserve le côté hard boiled, spécifique à cette série. En bref, un volume magnifique malgré son ambiance, qui achève une série bien particulière du dessinateur. Sans doute le meilleur des 6 tomes.
Cronos
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