• Je continue avec des articles un peu différents que des simples résumés en vous parlant d'une dédicace de Taniguchi que j'ai réussi à obtenir. Donc point de blablas, passons directement dans le vif du sujet.

    L'action s'est déroulé durant le mois d'octobre 2010. Je ne me souviens pas des dates exactes mais je sais que c'est cette période-là. Afin de faire la promotion du film adaptant l'un de ses oeuvres ("Harukana Machi-e" ou " quartier lointain" dont j'ai parlé ici ), j'avais appris via le site manga-news, que je consulte régulièrement, que Jirô Taniguchi faisait une séance de dédicaces dans une librairie de Bruxelles. Comme ce n'est pas trop loin de chez moi (40 min maximum), ni une, ni deux, je décide de foncer. Seulement voilà, j'avais rendez-vous un peu avant avec mon banquier pour des questions personnelles mais assez importantes, donc hors de question de reporter le rendez-vous. Je préviens un ami, le prévenant de cette séance, afin de pouvoir en profiter ensemble. Donc le plan est le suivant : je me rends le plus vite possible à mon rendez-vous en partant d'Anvers vers Waterloo, puis, après mon rendez-vous, je fonce de retour vers Bruxelles pour arriver après la première heure de dédicaces. Cela paraît jouable.

    Donc le vendredi fatidique, je me dépêche. Mais voilà, les embouteillages n'aident pas et mon rendez-vous commence à durer un peu plus longtemps. Je reste en contact avec mon ami grâce à mon téléphone portable et apprend qu'après une demi-heure, ils ont déjà fermé la file. Un peu deçu, je demande à mon ami de prendre n'importe quoi afin d'avoir au moins la signature de Taniguchi. Un carnet de notes avait d'ailleurs été publié à l'occasion du film et c'est ce que prend mon ami. Je me dis que même sans lui parler directement, je pourrais prendre une photo de loin. Mon rendez-vous continue et les messages sur mon téléphone portable affluent, devant le regard étonné de mon banquier. Enfin sorti, je téléphone directement à mon ami qui me dit que Taniguchi est sur le point de partir. C'était donc fichu pour le voir. Cependant, il a quand même réussi à avoir une dédicace de l'auteur sur le fameux carnet de notes (mais malheureusement pas sur mon manga de Quartier lointain). Aujourd'hui, je me dis que j'ai eu un bon flair de prévenir mon ami sans quoi cela n'aurait pas été possible.

    Et maintenant, je vous en fait profiter en vous montrant cette dédicace :

    Il serait dommage de s'arrêter là car mon oncle, sachant que j'aimais beaucoup les mangas, a aussi pensé à moi et a reussit à obtenir la signature de Sam Gabarsky, soit le réalisateur du film de Quartier lointain, sur un livret parlant de l'adaptation au cinéma du manga.

    Cronos


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  • Après avoir passé en revue les 2 premiers auteurs dont l'un est très peu populaire chez nous et l'autre l'est beaucoup, il est temps de passer au troisième et dernier auteur qui, curieusement, est plus populaire en Europe que dans son pays d'origine, le Japon. Mais trêve de bavardages inutiles.

     

    Jiro Taniguchi est né le 14 aout 1947 à Tottori, dans l'ouest du Japon. C'est un enfant à la santé fragile, né de parents assez pauvres, son père étant coiffeur et sa mère travaillant comme femme de ménage et comme employée de pachinko (sorte de machine à sous mélangé à un flipper, très populaire au Japon).

    Amateur de mangas, pour la plupart des seinens mais aussi des gekigas (oeuvres dramatiques pour adultes), il décide de devenir dessinateur et monte a Tokyo où il fait ses débuts en tant qu'assistant. C'est en 1970 qu'il publie sa première oeuvre : Kareta Heya. C'est aussi à cette époque qu'il découvre la bande dessinée européenne et plus particulièrement Moebius (créateur entre autres de la série Blueberry) dont il deviendra un grand admirateur. Cette influence pourrait d'ailleurs expliquer le fait qu'il deviendra plus tard plus populaire en Europe que chez lui, au Japon.

    En 1977, il fait la connaissance de Natsuo Sekikawa, journaliste, écrivain et scénariste avec qui il collaborera a plusieurs reprises. Taniguchi a plusieurs thèmes de prédilection. Il y a les rapports entre les hommes et les oeuvres "tranche de vie" avec par exemple inu o kau (terre de rêves) et Haruka-na machi e (Quartier lointain). Il y aussi le rapport entre l'homme et la nature avec Kamigami no Itadaki (le sommet des dieux) et K, l'ivresse des sommets. On peut citer aussi le lien entre l'homme et les animaux avec Blanca (Blanco) ou bien Seton. En 1997, il réalise l'un de ses rêves en dessinant un scénario de Moebius : Icare. Finalement, en 2010, Haruka-na machi e est adapté pour le cinéma par le réalisateur belge Sam Gabarsky, transposant l'histoire du Japon vers la France.

    Malgré sa faible notoriété dans le lectorat japonais, Taniguchi a reçu de nombreux prix de la critique. Il a reçu en 1992 le prix special du jury du prix Shogakukan pour inu o kau. En 1993, c'est le prix d'excellence de l'association des mangakas japonais pour Botchan no jidai (au temps de Botchan) qu'il reçoit, suivi du grand prix du prix culturel Ozamu Tezuka en 1998 pour la même oeuvre. Pour Haruka-na machi e, il a reçu le prix d'excellence du festival des arts médias en 1998, l'alph-art du meilleur scénario au festival d'Angoulême en 2003 et le prix Canal-BD à ce même festival. Enfin Kamigami no Itadaki a reçu le prix d'excellence du festival des arts médias en 2001 et le prix du dessin au festival d'Angoulême en 2005.

    Et maintenant, une liste non exhaustive de ses oeuvres :

    • Kami no inu, Blanca : 1984-1986, série en 2 volumes, traduits sous le titre Blanco aux éditions Casterman
    • K : 1986, one shot, scénario de Shiro Tozaki, traduits sous le titre K, l'ivresse des sommets aux éditions Kana
    • Botchan no Jidai : 1987-1996, scénario de Sekikawa, série en 5 volumes, traduits sous le titre au temps de Botchan aux éditions le seuil
    • Gen juiten : 1987-1990, one shot, traduits sous le titre Encyclopédie des animaux de la préhistoire aux éditions Kana
    • Aruku Hito : 1990-1991, one shot, traduit sous le titre L'homme qui marche aux éditions Casterman
    • Inu o Kau : 1991-1992, one shot, traduit sous le titre Terre de rêves aux editions Casterman
    • Kaze no sho : 1992, scénario de Kan Furuyama, one shot, traduits aux éditions Panini comics
    • Keyaki no ki : 1993, scénario de Ryuichiro Utsumi, one shot, traduit sous le titre L'orme du Caucase aux éditions Casterman
    • Chichi no Koyomi : 1994, one shot, traduit sous le titre Le journal de mon père aux éditions Casterman
    • Kodoku no gurume : 1994-1996, scénario de Masayuki Kusumi, one shot, traduit sous le titre Le gourmet solitaire aux éditions Casterman
    • Icaro : 1997, one shot, scénario de Moebius, traduits sous le titre Icare aux éditions Kana
    • Haruka-na machi e : 1998, série en 2 volumes, traduits sous le titre Quartier Lointain aux éditions Casterman
    • Sosaku cha : 1999, one shot, traduit sous le titre Le sauveteur aux éditions Casterman
    • Kamigami no Itadaki : 2000-2003, scénario de Baku Yumemakura, série en 5 volumes, traduits sous le titre Le sommet des dieux aux éditions Kana
    • Ten no taka : 2001-2002, one shot, traduit sous le titre Sky Hawk aux éditions Casterman
    • Sampo mono : 2003-2005, scénario de Masayuki Kusumi, one shot, traduit sous le titre Le promeneur aux éditions Casterman
    • Hare yuku sora : 2004, one shot, traduit sous le titre Un ciel radieux aux éditions Casterman
    • Toudo no Tabibito : 2004, one shot, traduits sous le titre L'homme de la Toundra aux éditions Casterman
    • Maho no yama : 2005, one shot, traduits sous le titre La montagne magique aux éditions Casterman
    • Seton : 2005-..., scénario de Imaizumi Yoshiharu, série en cours de 4 volumes, traduits aux éditions Kana
    • Fuyu no Doubutsuen : 2008, one shot, traduit sous le titre Un zoo en hiver aux éditions Casterman
    • sensei no kaban : 2008, scénario de Hiromi Kawakami, série en 2 volumes, traduits sous le titre Les années douces aux éditions Casterman
    • Mon année : 2009-..., scénario de Jean-David Morvan, série en cours de 1 volume traduit aux éditions Dargaud

    Cronos


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