• Trouble is my business

    Série de "jeunesse" de Taniguchi, Trouble is my business revisite le polar noir à la sauce japonaise des années 80. Kana réussit à convaincre l'auteur de nous dévoiler cette série sur les sombres ruelles de Tokyo et son héro désabusé. Et je ne pouvais pas manquer de suivre cette série. Après la lecture de 4 tomes, il est temps de faire la fiche générale de la série.

     

    scan 1109Fiche technique :

    • Titre VO : Jikenya kagyou
    • Scénariste : Natsuo Sekikawa
    • Editeur VO : Futabasha
    • Nombre de volumes VO : 6 (série terminée)
    • Années : 1996
    • Editeur VF : Kana
    • Nombre de volumes VF : 4 (le sixième et dernier tome sort normalement en mai 2014)

    Synopsis :

    Dans les années 80, Jôtarô Fukamachi est un minable petit détective privé qui travaille à Tokyo. Divorcé de sa femme Sumiko, qui a emmené avec elle leur fille Kaori, Jôtarô habite maintenant dans un tout petit appartement qui appartient à la dentiste dont le cabinet se trouve dans le même immeuble. Fukamachi résout des enquêtes, plus sordides les unes que les autres, espérant un jour pouvoir toucher un gros pactole. Il s'acoquine de 2 policers ripoux, mais fait aussi la connaissance d'un cadre d'un gang de yakuzas, Kurosaki. Il croise parfois le barman d'un sombre bar et va parfois chez un prêteur sur gage quand il a besoin d'une arme. Avec tout ce petit monde, le privé va tenter de survivre tout en essayant de reconquérir le coeur de sa femme, mais sans renoncer à son job qui lui procure liberté. Au milieu des meurtres et des arnaques en tous genres, comment jôtarô pourra-t-il remplir ses objectifs? Serait-ce perdu d'avance? et va-t-il perdre son humanité à croiser ripoux, meurtriers et yakuzas? De toute façon, Fukamachi n'en a cure car "trouble is his business"...

    scan 1110Mon avis :

    Taniguchi et son scénariste Sekikawa nous emmène dans l'univers du polar noir. Quand on ne connaît le mangaka que pour ses oeuvres contemplatives comme Quartier lointain, cela a de quoi surprendre. Mais si on le connaît plutot bien, on sait qu'il s'agit ici d'une oeuvre plus ancienne et que Taniguchi a été un touche-à-tout avant de devenir celui qu'il est aujourd'hui. Influencé par les polars donc, et aussi par les auteurs européens, l'auteur se lance dans cet exercice de style avec une certaine réussite. Le monde du détective Fukamachi est sombre et le trait de Taniguchi renforce volontairement cette ambiance. L'univers des yakuzas et des meurtres en tous genres est décrit sans détours et la plupart des personnages sont en proie à leur démons intérieurs, plongés dans la dépression du Tokyo des années 80. De plus, les dessins sont déjà d'une très haute qualité. On peut applaudir ici les petits suppléments de Sekikawa qui se met dans la peau d'un détective enquêtant justement sur Fukamachi et son environnement. Pourtant, tout n'est pas parfait dans cette série. Le gros défaut de Trouble is my business, c'est qu'après 2 volumes, le récit a du mal à se renouveler, et on commence à avoir l'impression de tourner en rond. Les personnages n'évoluent pas ou peu et on ne trouve rien de vraiment neuf à se mettre sous la dent. Dommage, car cela démarrait plutôt bien, et même très bien. Une série qui vaut surtout le coup pour son sujet, plus que pour son auteur, c'est-à-dire le polar noir. Pour ceux qui veulent voir un Taniguchi comme dans Le journal de mon père, vous pouvez passer votre chemin.

    Cronos


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