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Par cronoslegend le 18 Mai 2015 à 21:14
Il arrive quelque fois que quand un auteur de mangas a du succès, on ressorte ses premières oeuvres, courtes généralement, dans un tome qui les rassemble toutes et qui présente donc les débuts de l'auteur. Ce fut le cas avec Urasawa et Histoires courtes de Naoki Urasawa, et c'est aussi le cas dans cette série en 2 tomes qui nous montre donc les débuts de Taniguchi. Chacun jugera de l'utilité ou non d'une telle publication, mais en tout cas, voici la fiche de cette série.
- Titre VO : Kôya Yori
- Editeur VO : Kobunsha
- Nombre de volumes VO : One shot.
- Années : 1975-1986
- Editeur VF : Casterman
- Nombre de volumes VF : 2 (série terminée)
Synopsis :
Dans le premier récit, le trappeur Charbonneau sauve un jeune chasseur d'un ours et après l'avoir guéri, il va lui apprendre tout ce qu'il sait sur la nature; Dans le second récit, l'écrivain Nagai Sôkichi va à la rencontre de l'indien Geronimo pour lui demander comment il a obtenu un objet avec un symbole japonais, appartenant avant à un matagi. Geronimo lui raconte alors sa vie; Le récit suivant raconte comment 2 japonais qui veulent quitter le far west américain rencontrent une tribu d'indiens, et vont commencer à vivre avec eux; Dans la troisième histoire, un privé du far west est engagé par un riche homme d'affaire pour retrouver sa fille de 18 ans qui a disparu à bord de sa motocyclette; Pour l'histoire suivante, dans un monde futuriste, un homme, afin de sauver sa fille malade, va chasser un animal très rare dans une réserve gardée, risquant sa vie face à la nature et aux brigades anti-braconnage; Dans le cinquième récit, un charbonnier, ancien matagi, voit arriver 3 chasseurs qui cherchent des ours. Ceux-ci en trouvent un mais utilisent de la dynamite, et n'achèvent pas la bête après la grave blessure de l'un d'eux. Le matagi doit donc réparer leur erreur; Pour la prochaine histoire, un homme cherche à venger la mort de sa femme enceinte, tuée par des chiens sauvages devenus extrêmement dangereux; Dans le dernier récit du premier tome, un chasseur et sa meute se trouvent confrontés à un mouflon majestueux; Dans la première histoire du second tome, Un homme va chercher à se venger de la mort de son fils et de sa femme, tués par un ours qui a été blessé par des chasseurs et qui déteste les hommes depuis; Dans le récit suivant, un chasseur part traquer un vieil ours qui a fait beaucoup de ravages. Il doit ramener sa dépouille pour pouvoir soigner son neveu; L'histoire suivante raconte comment un archéologue japonais se trouve face à un éléphant devenu complètement fou, au milieu de l'Afrique; Le quatrième récit de ce second tome évoque un ermite des années 1890 qui part sauver un enfant qui a été élevé par les loups; Dans l'histoire qui suit, un jeune harponneur prometteur perd un bras contre une baleine. Le jeune homme promet de prendre sa revanche contre ce cachalot; Le récit suivant raconte les aventures d'un chasseur et de son fidèle rapace; Pour l'avant-dernière histoire, un photographe observe dans les montagnes une meute de chiens sauvages; Enfin pour la dernière histoire, un jeune garçon revient dans son village natal. Mais cet endroit pourrait bien cacher un secret...
Mon avis :
Quand on ouvre ce genre de tome, il ne faut pas s'attendre à un chef-d'oeuvre à chaque page, mais plutôt à une recherche de soi, une évolution. On peut y voir les idées qui germent dans la tête de l'auteur et qui prendront une forme plus aboutie par la suite avec un récit plus travaillé. On peut aussi voir l'évolution du trait de l'auteur durant les 10 premières années de sa carrière. Mais ce qui est frappant dans Les contrées sauvages, c'est que les thèmes de prédilection de Taniguchi sont déjà présents. Pour moi, prendre connaissance de ces petites histoires, même si elles ne sont pas abouties, est aussi important que de lire les chefs-d'oeuvre du mangaka, car pour bien connaître l'auteur, je pense qu'il est nécessaire de savoir d'où il vient. Et je dois dire que Taniguchi avait déjà un talent fou à l'époque. Les seuls domaines où il a du mal à s'en sortir, à mon avis, sont le fantastique et la science-fiction, les mondes futuristes. Après tout, on ne peut pas être bon en tout. Pour ceux qui ne veulent lire que le meilleur, ils peuvent passer leur chemin. Mais pour les curieux, et surtout les admirateurs de l'auteur, cette série peut valoir le détour, en tout cas, c'est mon cas.
Cronos
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Par cronoslegend le 26 Mai 2015 à 16:17
Voici une fiche pour chacun des tomes de la série. Ces fiches seront complétées au fur et à mesure. ATTENTION : ces résumés contiennent des spoilers (révélations de l'intrigue).
Volume 1
Chapitres : Fouler la terre du wild (1979); Geronimo (1979); Long Knife (1983); Sirocco (1986); Tchango (1985); Une voix au loin (1975); La meute (1978); Dans les bois (1984).
Nouveaux personnages : Toussaint Charbonneau, Jacques Marlon, Sacagawea, Nagai Sôkichi, Geronimo, Jiroemon, Ishizô Nagasawa, Yoshihide Nozaki, Red Moon, Little Mountain, Running Deer, colonel Ranald Mackenzie, Schlingo, Mr Molanis, Diane Molanis, Daniel Red Moon, le chasseur, la chasseuse, Aka, Ônoji Tatsukichi, les 3 chasseurs, Kyôko, le mari de Kyôko, le chasseur.
Résumé : Dans le premier récit, le trappeur Toussaint Charbonneau, en pleine chasse, croise le chemin de Jacques Marlon, qui affronte un grizzly. Charbonneau tue l'animal et emmène Marlon, gravement blessé au bras droit, chez lui. Il le soigne et Jacques souhaite beaucoup apprendre de lui. Un jour, dans un fort, Marlon retrouve les 2 personnes qui lui ont volé son cheval et ses peaux et il recupère ses biens. Une autre fois, ils rencontrent des guerriers Arapahos. Après 2 affrontements sans morts, les indiens invitent les 2 hommes, parlementent et font du commerce. Finalement, Toussaint et Jacques doivent se séparer. Dans la seconde histoire, l'écrivain Nagai Sôkichi rencontre Geronimo qui lui parle de sa vie à la tête des Apaches. Mais un objet appartenant à l'indien semble indiquer que Geronimo est japonais lui aussi. Dans le troisième récit, 2 japonais se retrouvent ruinés dans l'ouest américain. Ils finissent par arriver chez les Kiowas qui les accueillent à bras ouverts. Ishizô finit par guérir et Nozaki souhaite rentrer alors chez lui. Mais juste après le départ, les indiens sont attaqués et Ishizô part à leur secours. Il se fait tuer et Nozaki affronte le chef des tuniques bleues. Fait prisonnier, on ne sait pas si il a un jour rejoint le Japon. Pour l'histoire suivante, un privé, Schlingo, est chargé de retrouver la fille d'un homme riche. Mais Schlingo finit par découvrir que la jeune femme est partie avec un indien du nom de Daniel Red Moon. Suite à un combat contre celui-ci, la jeune femme déclare qu'elle veut rester auprès de lui et Schlingo s'en va. Le cinquième récit nous raconte comment un homme part chasser un tchango, un félin très rare, dans une réserve naturelle et ce, afin de sauver sa fille très malade. Bravant l'interdit, tout comme une femme voulant sauver son mari, et dont le frère est tué par un ours, il trouve l'animal mais le duo se rend compte qu'il s'agit d'un robot et que le tchango a déjà disparu de la terre, Dans le sixième récit, un matagi, devenu charbonnier, croise 3 chasseurs venus trouver un ours. Ceux-ci, après plusieurs jours de recherches, dynamitent l'abri de l'animal qui s'énerve et blesse l'un d'eux gravement. Le matagi doit alors aller en montagne pour abréger les souffrances de l'ours, après avoir engueuler les chasseurs pour leurs méthodes. Dans l'histoire suivante, une meute de chiens devenus sauvages agressent une femme enceinte et la tuent. Le mari, fou de rage, va les tuer avec son fusil, en même temps qu'un groupe de chasseurs engagé par le gouvernement. Alors que ceux-ci fuient devant le nombre impressionnant de la meute, l'homme choisit de faire face, en mémoire de sa femme... Finalement, la dernière histoire ressemble à un poème mettant en scène un mouflon, un chasseur et sa meute.
Mon avis : La première chose qui frappe dans cet ouvrage, ce sont les dessins de certains récits. En comparant ceux de 1979 à ceux de la moitié des années 80, on remarque une énorme différence. L'avantage de ce tome donc, est de voir l'évolution du style de Taniguchi, qui s'est nettement amélioré depuis ses débuts. Et l'histoire de 1975 (Une voix au loin) nous montre ses débuts et nous permet d'imaginer de qui il s'est inspiré avant d'avoir son propre style. En ce qui concerne les scénarios, cela se partage entre le bon et le moins bon, selon moi. Certains récits, comme La meute ou Tchango ne me touchent pas du tout et je ne les trouve pas vraiment bon. Le dernier chapitre est un peu bizarre, sans véritable histoire, tandis que Long Knife rappelle le one-shot Sky Hawk dont il a sans doute servi de base. Les autres récits sont assez intéressants à lire mais ne s'écartent pas trop de ce que l'auteur nous a déjà montré. Si je devais résumé ce volume en un seul mot, ce serait évolution, ce qui explique aussi l'intérêt majeur de ce tome. En effet, pour quelqu'un qui ne cherche que les bon récits avec de bons dessins, ce n'est peut-être pas le manga à acheter. Par contre, pour quelqu'un qui s'intéresse aux débuts d'un auteur, et surtout de Taniguchi, il peut prendre ce volume sans peur. On peut comparer ce volume avec le one-shot Histoires courtes de Naoki Urasawa de ce dernier, puisqu'il représente un peu la même chose.
Volume 2
Chapitres : Le hurlement arraché (1977); La forêt de Yuukar (1978); Le vent rouge de la savane (1980); Le chapelet de l'ascète (1980); La mer des arbres morts (1979); L'aigle montagnard (1980); Hurler à la lune (1980); Les innommables (2010).
Nouveaux personnages : Akagé, Saburô Takigoshi, Tetsu, Kayo Takigoshi, Takashi Takigoshi, Mr Minamoto; Akagé, Lametok, Ekash, Poro, Pon; David, docteur, Saitani; L'ermite Tenkô, Heibei, Kiku; Tetsu, le cachalot; Le chasseur, Hayaté; Le photographe; Ryûsei, Hikari.
Résumé : Pour la première histoire de ce second tome, un vieil ours affamé durant l'hiver vient attaquer un village coincé entre 2 montagnes. Blessé par les humains, il leur porte une féroce haine et en revenant, il tue le chien, mais aussi la femme et le jeune enfant de Saburô Takigoshi. Les chasseurs prennent en chasse l'animal mais celui-ci est introuvable. Takigoshi est rongé par la colère et construi des pièges à bouche. Et quand la tête de l'ours explose enfin, dans un dernier geste, il décapite Takigoshi. Pour le second récit, dans les années 1780, un chasseur doit trouver un vieil ours et ramener sa dépouille pour soigner son neveu blessé par l'animal. Durant l'affrontement contr l'ours, l'un de ses chiens lui arrache une oreille mais se fait tuer. La bête est tuée mais son corps tombe dans l'eau. Après avoir soigné son autre chien, le chasseur va chercher sa dépouille qui se fait dévorer par un énorme poisson du lac. Le chasseur ramène l'oreille sans jamais parler du poisson. Dans l'histoire suivant, un archéologue japonais qui travaille en Afrique voit les dégâts du braconnage. Quand un éléphant devenu fou tue un habitant du village et saccage les récoltes, on demande au japonais d'abattre l'animal. Celui-ci y parvient tant bien que mal et constate que la bête souffrait à cause d'une balle coincée dans sa défense. Dans le quatrième récit, un village des années 1890 est attaqué par une meute qui comprend un enfant. Les habitants demandent à l'ermite de le ramener sur le chemin des hommes. L'homme sauve l'enfant, seul rescapé d'une attaque d'un ours, et le conduit au village. Mais celui-ci est renié par son père et quand l'ermite revient, l'enfant est presque mort de faim. L'ermite le sauve une nouvelle fois et le garde avec lui, lui montrant le chemin de l'humanité. Pour la cinquième histoire, on suit un harponneur des années1860 qui erd son bras gauche face à une baleine. Il a la rancune tenace, et quand une femme lui apprend avoir vu l'animal, le pêcheur part prendre sa revanche. Le cachalot est mortellement blessé, mais entraîne le jeune homme dans une zone très dangereuse où celui-ci coule et se noie. Dans le récit qui suit, un fauconnier et son compagnon chassent en montagne, un jour, l'animal est blessé par un loup et disparaît, mais revient amoché dans l'abri de son maître. Après une période de guérison, ils se remettent en route. Le fauconnier est pris dans une avalanche puis le faucon le sauve bravement d'un ours. Mais l'homme décède malgré tout de ses blessures. Pour l'avant-dernière histoire, un jeune homme part photographier une famille de chiens sauvages dans la montagne. En voyant que les parents ne viennent pas nourrir leurs chiots, l'homme part à sa recherche et découvre que le mâle est pris dans un piège. Après le décès de l'animal, le photographe frappe le chasseur qui renie cette proie puis retourne dans le terrier où la femelle a emporté le seul des 4 chiots survivant...Enfin, dans le dernier récit, Ryûsei retourne dans son village natal. Là, il part en forêt avec son grand-père et une femme qu'il connaît, Hikari. Restant la nuit sur place, il découvre en se transformant qu'il est lui-même un loup-garou, comme les 2 autres. Le lendemain, les nouvelles annoncent qu'ils ont trouvé la dépouille d'un de leur race datant de 3.000 ans dans les alpes suisses.
Mon avis : Dans cette deuxième salve de récits courts, on reste principalement dans les mêmes thèmes, à savoir les animaux, un chasseur, l'homme qui fait face à la bête, et la nature parfois cruelle. Ainsi, on a des histoires qui se ressemblent beaucoup et qui manquent un peu d'originalité au fur et à mesure de la lecture. L'auteur varie néanmoins les lieux, passant de la forêt à la mer ou au désert africain, ou bien en variant les périodes, du 18ème au 20ème siècle. On pourrait regretter ce manque de nouveauté, mais cela aurait été dur de faire autrement puisqu'il s'agit d'un recueil d'oeuvres de "jeunesse". Reste les dessins, magnifiques malgré qu'ils datent du début des années 80, voire même la fin des années 70. On peut y voir une lente évolution qui permet de voir que Taniguchi a quand même améliorer son trait. Et la différence est encore plus grande avec la dernière histoire qui date de 2010. A propos justement de ce dernier récit, je n'ai pas accroché à cet univers de créatures fantastiques. Un tome qui n'apporte donc pas grande chose en plus par rapport au précédent, à part la flagrante différence de qualité de dessins du mangaka entre 1977 et 2010.
Cronos
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Par cronoslegend le 9 Août 2015 à 22:48
Afin d'être complet en ce qui concerne chaque oeuvre, je vais faire une liste des personnages qui la compose. Comme il s'agit de fiches assez complètes, il se peut qu'il y ait des spoilers (révélations de l'intrigue). Ils sont classés par ordre d'apparition.
Toussaint Charbonneau (PH)
Cet homme né en 1767 est un trappeur américain qui a épousé une indienne de la tribu des Shoshone, Sacagawea. Tous les trappeurs qui vont à Saint Louis le connaissent. En 1799, dans le massif de la beaver head, Toussaint est en pleine chasse avec ses 2 chevaux. Il repère des traces de caribou et suit celles-ci après avoir mis ses raquettes. Mais au moment de tirer sur l'animal, Charbonneau entend un homme qui est attaqué par un grizzly. Toussaint va à son secours et tue la bête, mais le trappeur est gravement blessé à l'épaule droite. Charbonneau le ramène chez lui et demande à sa femme d'aller chercher des herbes, mais la blessure empire. Mais au lieu de lui couper le bras, Toussaint applique sa hache chauffée à blanc sur la blessure. Celle-ci finit par guérir et le jeune trappeur, Jacques Marlon, dit s'être fait volé son cheval et les peaux qu'il voulait vendre. Il vit dans la nature depuis un an et cherchait justement Charbonneau pour qu'il lui apprenne comment vivre dans cette terres sauvages en obtenant la confiance des indiens. Après quelques temps, Toussaint force Jacques à sortir pour tirer à nouveau au fusil, malgré les craintes de celui-ci à propos de sa blessure. Mais Marlon n'ose pas tirer les 2 premiers jours. Le troisième jour, c'est Sacagawea qui presse la détente pour Jacques, réouvrant la blessure de ce dernier. Pourtant, quelques jours plus tard, Marlon ose à nouveau tirer et peut donc commencer son apprentissage avec Charbonneau; Un jour, le duo passe à fort Phil Kearny, et Jacques reconnaît son cheval, ainsi que les peaux qu'on lui a dérobé chez un marchand. Ils retrouvent les voleurs dans une taverne, et Marlon attaque l'un d'eux, voulant récupérer son argent et son cheval. Toussaint l'aide en surveillant le second homme, et en tirant sur le couteau sorti par la premier. Par la suite, il conseille à Jacques de ne jamais se battre contre les indiens s'il veut survivre sur leurs territoires, mais aussi de ne jamais arnaquer un partenaire. Une autre fois, ils rencontrent des guerriers Arapahos qui veulent leur interdire de pénétrer leur territoire. Le soir même, ceux-ci reviennent les attaquer, et Charbonneau leur tire dessus, en évitant de les toucher pour empêcher un bain de sang. Il les laisse aussi voler le couvre-chef de Marlon pour que chacun des 2 camps puisse parler d'une victoire, tout le monde ayant réchappé à la mort. Le jour suivant, le duo va marchander dans le camp Arapaho, sans parler de ce qui s'est passé la veille. Après cela, Toussaint dit à Jacques qu'il est temps qu'il se débrouille seul, en lui disant de marcher avec les indiens car ils connaissent la vraie liberté. Cinq ans plus tard, Charbonneau et sa femme font partie de l'expédition menée par Meriwether Lewis et William Clark visant la première traversée du continent nord-américain par voie terrestre...
- Apparition : Volume 1, dans le chapitre intitulé "Fouler la terre du wild".
- Statut : Vivant.
Jacques Marlon
Il s'agit d'un jeune trappeur qui, en 1799, se trouve dans le massif de la beaver head, au nord des montagnes rocheuses. Il vit depuis un an dans les terres sauvages et un jour, il s'est fait voler son cheval, ainsi que les peaux de bêtes qu'il voulait vendre. Mais cette fois-ci, il se retrouve face à un grizzly qui l'a blessé à l'épaule droite, ce qui l'empêche de tirer. Heureusement, Jacques est sauvé par un autre homme qui tue l'animal avant de ramener Marlon chez lui. Là-bas, la femme de l'étranger, une indienne, aide son homme à soigner la blessure qui empire cependant. Jacques est prêt à se laisser couper le bras, mais son sauveur ne veut pas sinon il ne pourra plus tirer. Il fait plutôt chauffer à blanc sa hache, et l'applique sur la blessure. La gangrène est arrêtée et Marlon guérit. Celui-ci remercie son sauveur et se présente. Il en profite pour lui demander s'il connaît Toussaint Charbonneau, un trappeur célèbre jusqu'à Saint Louis, que Jacques recherche pour qu'il lui enseigne la vie libre dans les terres sauvages. Il se trouve que l'homme est justement Charbonneau. Plus tard, Toussaint force Jacques à sortir de son lit pour à nouveau tirer à l'extérieur. Mais le jeune homme n'ose pas presser la détente, de peur pour son épaule. Le troisième jour, Marlon n'osant toujours pas, Sacagawea, la femme de Charbonneau, le fait pour lui, et la blessure de Jacques s'ouvre à nouveau. Après quelques jours, Marlon essaie encore une fois, et y arrive seul. Par la suite, Toussaint lui enseigne ce qu'il veut savoir. Un jour, ils vont à fort Phil Kearny, et Jacques reconnaît son cheval, ainsi que ses peaux chez un marchand. Puis, en voyant ses voleurs dans une taverne, Marlon agresse l'un d'eux pour récupérer l'argent des peaux et son cheval. Il est une nouvelle fois sauvé de l'un des hommes qui voulait le poignarder par Charbonneau. Après avoir récupéré ses affaires, Jacques apprend qu'il ne doit pas se battre avec les indiens et ne jamais chercher à arnaquer un partenaire. C'est alors que le duo rencontre des guerriers Arapahos qui ne veulent pas qu'ils rentrent sur le territoire. Charbonneau passe outre cette menace, et le soir même, ils sont attaqués. Toussaint ordonne à Jacques de ne rien faire, et il tire en évitant volontairement les indiens. il les laisse même voler le chapeau de Marlon. Le lendemain, ils vont voir les Arapahos chez eux, et ils discutent ensembles sans évoquer ce qu'il s'est passé la veille. Toussaint explique qu'ainsi, les indiens vont pouvoir raconter avoir frôlé la mort auprès de blancs et avoir remporté une victoire, tandis que Jacques fera la même chose plus tard autour d'un verre auprès des siens. En partant, Charbonneau annonce que les 2 hommes peuvent désormais se quitter, et Marlon promet de ne jamais l'oublier...
- Apparition : Volume 1, dans le chapitre intitulé "Fouler la terre du wild".
- Statut : Vivant.
Sacagawea (PH)
Il s'agit de l'épouse de Toussaint Charbonneau. C'est une indienne qui provient de la tribu des Shoshones, une nation indienne qui vivait dans l'actuel Montana. Un jour son mari revient de la chasse avec un homme blessé à l'épaule droite. A la demande de Toussaint, Sacagawea va chercher des herbes pour faire des compresses. Cependant, les jours suivant, la blessure empire, et l'homme est prêt à se laisser couper le bras. Mais Charbonneau fait plutôt chauffer sa hache à blanc avant de l'appliquer sur la blessure, pendant que sa femme maintient l'homme. La gangrène stoppe, et la blessure guérit enfin avec les compresses. Un jour, Sacagawea demande à Jacques Marlon, le blessé, pourquoi il est venu en montagne, et celui-ci répond qu'il rêvait de devenir trappeur pour vivre libre, et aussi pour l'argent. Mais Toussaint débarque avec une bête morte, et dit à Jacques qu'il ressemble à cela, et qu'il doit plutôt sortir pour tirer à nouveau. Sacagawea comprend son époux, et encourage Marlon. Mais les 2 premiers jours, il n'ose pas presser la détente. C'est alors que le troisième jour, c'est la jeune femme qui le fait pour lui. La blessure de Jaques s'ouvre à nouveau, mais quelques jours plus tard, il parvient à tirer de lui-même, malgré la douleur, à la satisfaction de Charbonneau et de sa femme. Par la suite, les 2 hommes chassent ensembles, Toussaint apprennant à Jacques la vie dans les terres sauvages. Un jour, ils reviennent manger et Marlon remercie Charbonneau de lui avoir encore sauvé la vie quand ils ont retrouvé les personnes qui avait volé Jacques quelques temps auparavant. Sacagawea reste silencieuse et elle n'apparaît plus par la suite.
- Apparition : Volume 1, dans le chapitre intitulé "Fouler la terre du wild".
- Statut : Vivante.
Nagaï Sôkichi (PH)
Nagaï est un écrivain japonais né en 1879. En 1905, il séjourne à New york et observe une série de photos provenant du far west. L'une d'elles attire son attention car un indien porte une boîte à poudre arborant le "mon", un blason familial japonais. Son hôte vient lui dire que le café est prêt et, tout en buvant, Sôkichi demande qui est l'indien sur la photo. L'homme lui répond que c'est Geronimo, le chef de la tribu apaches des Chiricahuas. L'écrivain se demande s'il est encore vivant, et l'homme pense que c'est possible car il avait été exposé comme phénomène vivant lors de l'exposition universelle à Saint Louis l'année précédente. Comme Nagaï souhaite rencontrer cet indien, il se rend dans la réserve indienne d'Oklahoma en emmenant une bouteille de whisky que le vieillard remarque directement. Tout en buvant, le japonais explique les raisons de sa venue et Geronimo, tout en parlant de son passé, lui montre la boîte à poudre qu'il a toujours. Il dit que cette boîte aussi est son pays natal. Dans son récit, il semble dire qu'il était auparavant un matagi japonais avant d'arriver chez les apaches. Ayant perdu contre les colons blancs en 1886 avec ses guerriers Chiricahuas, l'indien dit qu'il a presque tout perdu, mais que la boîte est la seule chose qu'on ne lui a pas volé. Il n'est pas dit explicitement que Geronimo était en fait japonais mais c'est ce que le récit laisse entendre. Sôkichi écoutera attentivement ce récit, sans dire un mot.
- Apparition : Volume 1, dans le chapitre intitulé "Geronimo".
- Statut : Vivant.
Geronimo est un indiende la tribu des Apaches Chiricahuas, qui ont vécu dans la zone frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. En 1875, avec la mort de leur chef Cochise, c'est Geronimo qui herita de cette tâche. Dernier indien à résister aux colons blancs, il fut un guerrier valeureux aux grandes qualités. Ses pairs le suivaient dans les plus rudes conditions, et il invoquait les esprits pour qu'ils lui viennent en aide au combat. Ils attaquaient parfois à cheval, mais aussi à pied. Cependant, en 1886, il fut encerclé par 5.000 soldats et il dut se rendre avec ses 37 guerriers. Durant les 23 années qui suivirent, Geronimo ne connut que l'exil, en Floride et en Oklahoma. En 1905, dans une réserve indienne de l'Oklahoma, Geronimo reçu la visite d'un écrivain japonais, Nagaï Sôkichi. L'indien remarqua rapidement la bouteille de whisky que l'écrivain avait amené. Nagaï interrogea Geronimo sur une boîte à poudre avec un symbole qui ressemble à un "mon", un blason familial japonais. Tout en parlant de sa communion avec la nature, l'indien montra l'objet qu'il possédait encore, évoquant qu'il s 'agissait aussi de sa terre natale. Après avoir raconté l'histoire de sa vie, Geronimo déclara qu'on lui avait tout pris, mais que la boîte à poudre était la seule chose qu'on ne lui avait pas volé. Il parla de sa patrie et sème donc le doute sur ses vraies origines, sans être plus explicite. En 1908, l'indien déclara à un journaliste que jusqu'à sa mort, il voulait retourner dans son pays natal. Il décéda l'année suivante d'une pneumonie
- Apparition : Volume 1, dans le chapitre intitulé "Geronimo".
- Statut : Décédé d'une pneumonie.
En 1849, Jiroemon était un fantassin retribué, mais aussi un jeune matagi, un chasseur d'ours, très doué en plus. Il allait sur le mont Komaga, dans le département d'Akita. Un jour il trouva des traces d'un animal de plus de 150 kg dont la piste était encore fraîche. Il examina la piste avec attention, puis la contourna pour attendre l'ours un peu plus haut. Ensuite, il prépara sa poudre et une fois en place, il attendit 2 heures sans bouger. Quand la bête se montra, Jiroemon l'abattit d'un seul coup. Par al suite, Jiroemon traversa le détroit pour rejoindre Hokkaïdô et devint chasseur de phoque. Malheureusement, il périt quelques années plus tard à l'âge de 24 ans dans un naufrage au large de Kamchatka. Le récit pourrait laisser penser qu'il aurait survécu et serait devenu Geronimo en Amérique. Ou alors l'indien aurait trouvé sa boîte à poudre.
- Apparition : Volume 1, dans le chapitre intitulé "Geronimo".
- Statut : Décédé dans un naufrage.
Ishizô Nagasawa
Ishizô est un japonais qui, quelques années après la restauration Meiji, faisait partie des anciens samouraïs qui participèrent à une exposition itinérante à travers le monde, appelée "les moeurs des japonais". Malheureusement, l'organisateur disparut à la fin de la tournée, emportant avec lui l'argent. Nagasawa se retrouva donc en pleine Amérique avec pour seul compagnon Yoshihide Nozaki. Ils n'avaient pas d'argent et parlaient mal la langue locale, mais ne pouvaient pas non plus rentrer au Japon. En 1874, ils étaient sur les territoires indiens de l'Oklahoma, se dirigeant vers l'ouest en étant partis de Saint Louis. Après plus de 7 jours de trajet à cheval, ils n'avaient plus d'eau, et Ishizô tomba de cheval. Yoshihide lui promit de revenir avec de l'eau. Nagasawa est finalement récupéré par des indiens qui ont aussi capturé Nozaki. Ceux-ci les libèrent et leur disent qu'ils peuvent rester aussi longtemps qu'ils le désirent. Les 2 japonais fument un calumet, Ishizô ayant un peu de mal. Puis ce dernier, ancien charpentier montra aux enfants des jouets en bois et fut renommé "Skilled worker". Il se lia d'amitié aussi avec Running Deer à qui il parla du Japon où il voulait retourner. Une fois Nagasawa guéri, Nozaki lui proposa de reprendre la route, mais Ishizô ne veut pas se presser car il est bien avec les Kiowas. Yoshihide ne veut pas le forcer, mais lui doit rentrer pour retrouver sa femme et ses enfants qui l'attendent, surtout depuis qu'il a perdu son statut de samouraï. Nagasawa finit par céder et décide de partir avec son compagnon, un peu le coeur serré. Mais qu'ils se sont à peine éloignés du campement, ils entendent les canons de la cavalerie qui attaque les Kiowas. Ishizô veut aller les aider mais Yoshihide ne le souhaite pas. Nagasawa, déçu par son compagnon, fonce vers le campement et une fois arrivé, il demande un fusil à Running Deer. Nozaki finit par le rejoindre et ils se battent contre la cavalerie, mais quand Running Deer se fait toucher, Ishizô veut aller à son secours et se fait lui-même tuer par un cavalier qui lui tire une balle dans le coeur.
- Apparition : Volume 1, dans le chapitre intitulé "Long knife".
- Statut : Tué par un membre de la cavalerie.
Yoshihide Nozaki
Yoshihide est un ancien samouraï qui, après la restauration Meiji, a quitté son pays pour faire partie d'une exposition itinérante à travers le monde dont le thème était "les moeurs des japonais". Malheureusement pour les participants, l'organisateur, à la fin de la tournée, est parti avec l'argent. Du coup, sans argent et parlant peu la langue locale, Nozaki tente de rejoindre le Japon en compagnie de Ishizô Nagasawa. Tous les 2 quittent Saint Louis et ils atteignent les territoires indiens de l'Oklahoma. Cependant, à cours d'eau après une semaine, Ishizô s'écroule. Yoshihide lui demande de se reposer pendant qu'il va chercher de l'eau. Mais alors qu'il se rafraîchit dans une rivière qu'il a trouvé, il entend des bruits d'affrontements, et attiré par la curiosité, il s'approche prudemment. Il voit alors un combat entre indiens et chasseurs blancs. Mais il est surpris par un indien qui lui fait perdre connaissance. Ligoté et ramené au campement, il essaie d'expliquer sa situation aux indiens dont le chef finit par le croire et le détache. Les indiens vont aussi chercher Nagasawa, et le chef se présente comme étant Little Mountain, leader des Kiowas. Il accepte d'héberger les 2 japonais le temps qu'ils reprennent des forces. Par la suite, abattant un bison d'une seul coup de lance, et à cause de son sabre, Nozaki reçoit le nom de "Long Knife", tandis que son ami devient "Skilled Worker". Little Mountain lui explique aussi que les chasseurs blancs ne tuent les bisons que pour leur peau, laissant le reste pourrir sur place. De plus, ils envahissent leurs terres sacrées, malgré les traités signés. Du coup, les indiens ripostent, mais ils sont en train de perdre la guerre. Puis, une fois Ishizô guéri, Yoshihide lui suggère de partir pour qu'il puisse rejoindre sa femme et ses enfants. Mais Nagasawa se sent bien parmi les Kiowas, avant de céder. Hors, alors qu'ils viennent de partir, le campement indien est attaqué par la cavalerie. Ishizô veut aller les aider et son ami, pourtant réticent, finit par le suivre. Il tue plusieurs soldats mais Nagasawa est tué, et Nozaki est touché à l'épaule. Le colonel Mackenzie décide alors d'affronter le japonais en combat singulier à l'épée. Yoshihide brise la lame de son adversaire mais il est arrêté par les autres soldats. Nozaki dit alors s'appeler Long Knife et est déporté avec les autres Kiowas. Son journal finit avec un tirage au collodion humide dans une salle des anciens documents de la bibliothèque d'Oklahoma City, avec une photo. Mais personne ne sait s'il a pu finalement rejoindre le Japon...
- Apparition : Volume 1, dans le chapitre intitulé "Long knife".
- Statut : Vivant.
Red Moon
Cet indien fait partie de la tribu des Kiowas, en Oklahoma. En 1874, alors qu'un groupe de guerriers attaque un convoi de blancs chasseurs de bisons, Red Moon voit un homme étrange qui se cache et qui observe. Il s'approche de lui sans être repéré et l'assome avec sa hache juste au moment où l'homme s'aperçoit de sa présence. Comme l'inconnu a les cheveux noirs et la peau jaune comme les indiens, et qu'il porte juste un très long couteau, Red Moon le ramène au campement pour le présenter à Little Mountain, le chef de la tribu. Lorsqu'il se réveille, l'homme prétend être japonais et s'être approche juste parce qu'il avait entendu du bruit. Il était à la recherche d'eau pour son ami qui était resté en retrait, épuisé. Little Mountain choisit de le croire et le libère. Après avoir sauvé son ami, les Kiowas accueillent ces 2 étrangers le temps qu'ils reprennent des forces. Ils nomment le premier, un vrai guerrier car il abat un bison d'un seul coup avec son curieux couteau, "Long Knife", et le second "Skilled Worker" car il confectionne des jouets pour les enfants avec du bois. Ils leur apprennent aussi ce que leur font les blancs en tuant tous les bisons. Mais le jour du départ des 2 japonais, la tribu se fait attaquer par la cavalerie. On ne sait pas ce qu'il advient de Red Moon, mais on peut se douter qu'il décède dans l'attaque.
- Apparition : Volume 1, dans le chapitre intitulé "Long knife".
- Statut : Inconnu.
Little Mountain
Il s'agit du chef des Kiowas, une tribu indienne de l'Oklahoma en 1874. Un jour, après une attaque sur des chasseurs de bisons, Red Moon, l'un de ses guerriers, ramène un curieux étranger qui ressemble à un indien, mais qui n'est ni un commanche, ni un cheyenne, ni un pawnee, ni encore un arapaho. Red Moon l'a trouvé caché dans les buissons, à côté du campement des chasseurs, et il ne possédait qu'un long couteau. L'homme se réveille et dit être un japonais. Il voulait rejoindre son pays avec son compagnon, mais en allant lui chercher de l'eau, il a entendu de bruit et s'est approché du campement. Il demande aux indiens de sauver son ami, et Little Mountain décide de le croire. Après l'avoir détâché et avoir sauvé son compagnon, le chef indien se présente et leur propose de fumer le calumet. Il est d'accord de les héberger le temps qu'ils puissent récupérer des forces. Le premier, qui semble un bon guerrier, est appelé "Long Knife", et le second, habile de ses mains, "Skilled Worker". Un jour, Little Mountain montre à Long Knife les méfaits des chasseurs de bisons qui tuent ces bêtes uniquement pour leur peau, laissant le reste pourrir au soleil. De plus, les blancs leur volent leurs terres, garanties pourtant par des traités, ce qui oblige les Kiowas à se battre contre eux. Un jour néanmoins, le duo décide de partir, le coeur un peu lourd de devoir quitter leurs nouveaux amis, mais en le remerciant grandement pour leur aide. Little Mountain leur souhaite bon voyage, espérant que le grand esprit les protègera. Juste après ce départ, la cavalerie attaque le camp et il est probable que Little Mountain soit tué durant l'affrontement.
- Apparition : Volume 1, dans le chapitre intitulé "Long knife".
- Statut : inconnu.
A suivre dans le prochain article.
Cronos
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