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Un ciel radieux : Le téléfilm
En 2010, Sam Gabarski, réalisateur belge, s'est attelé à l'adaptation de Quartier lointain, oeuvre emblématique de Taniguchi. Il avait choisit de transposer l'histoire en France, et le résultat était assez réussi, malgré quelques défauts. Fin 2016, Nicolas Boukhrief, réalisateur français, fait la même chose avec Un ciel radieux, proposant un téléfilm pour la chaine ARTE. Avant sa diffusion, cependant, Taniguchi décède, et le téléfilm lui est dédié. Mais concentrons-nous sur le téléfilm en lui-même.
Fiche technique réduite :
- Réalisateur : Nicolas Boukhrief
- Scénario : Frédérique Moreau, Nicolas Boukhrief.
- Musique : ROB
- Durée : 95 minutes
- Production : Europacorp
Distribution partielle :
- Léo Legrand : Léo
- Dimitri Storoge : Vincent
- Armande Boulanger : Emma
- Marie Kremer : Sandrine
- Isabelle Renaud : Madeleine
- Louis-Marie Audubert : Paul
Synopsis :
Vincent est un père de famille heureux. Il a une belle femme, et une magnifique fille. Cependant, sa boîte d'assurances, dans laquelle il travaille, cherche à faire des réductions de personnel, et pousse ses employés à bout avant de les jeter. Surmené par son travail, Vincent ne voit plus sa famille et arrive au bord de l'épuisement. Un soir, alors qu'il rentre encore une fois très tard, il s'assoupit presque au volant, et c'est le phare d'une moto qui le fait sursauter. Il ne peut malheureusement pas éviter l'accident, d'une grande gravité. A son réveil, Vincent se rend compte qu'on l'appelle Léo. C'est alors qu'il comprend qu'il n'est plus dans son corps, mais dans celui du jeune motard qu'il a percuté. De plus, on lui annonce qu'il a péri dans l'accident. Feignant l'amnésie, Vincent essaie de comprendre peu à peu Léo, adolescent rebelle, tout en tentant de prouver que son ancienne entreprise doit largement indemniser sa famille car c'est cette boîte qui l'a poussé au burn-out. Malheureusement, il n'a que peu de temps car il sent que petit à petit, Léo reprend possession de son corps. Vincent va-t-il réussir à faire ses adieux à sa famille ? Léo va-t-il se réconcilier avec sa famille et sa copine, Emma ? Et Vincent va-t-il parvenir à montrer que sa société a broyé plusieurs de ses employés ?...
Mon avis :
La mangathèque de Taniguchi est tellement vaste, et comprend de nombreuses oeuvres monumentales. C'est pourquoi je me demande pour quelle raison les personnes d'Europacorp et d'ARTE ont voulu adapter ce manga précisément, surtout que ce n'est pas l'une de ses meilleures oeuvres. Pas qu'elle manque de charme, mais j'aurais plutôt choisi Le journal de mon père, ou bien Le sommet de dieux. Qu'importe après tout, du moment que le réalisateur et la production respectent le mangaka et sa vision. Et c'est ce qu'ils ont fait avec Un ciel radieux. Comme cela a été le cas pour Quartier lointain, on retrouve ici la poésie et la mélancolie de l'auteur du manga. La trame est respectée, histoire qui, une nouvelle fois, peut se dérouler dans presque n'importe quel pays, tellement les thèmes sont universels. Les acteurs se débrouillent bien, surtout Léo Legrand, qui est une nouvelle fois au centre de cette histoire (Il a d'ailleurs été récompensé du prix jeune espoir masculin Adami). La musique nous enrobe dans ce récit presque totalement magique (là aussi, ROB a reçu une récompense). Mais le téléfilm n'est pas exempt de défauts. Je pointerais notamment que Vincent et Léo ne parlent pas beaucoup entre eux et qu'on ne voit pas leurs 2 caractères forts différents se confronter. Dommage. De plus, la résolution de l'enquête sur l'entreprise de Vincent semble aller un peu vite, et être presque expédiée. Ce n'est pas le sujet principal du récit, je le conçois, mais il n'y a pas de suspens, ou très peu. En fait, c'est un téléfilm qui peut être montré à n'importe qui, même à ceux qui n'aiment pas les mangas, et qui pourrait d'ailleurs tiquer leur curiosité. Je suis ravi de l'avoir vu et je le recommande.
Cronos
Tags : un ciel radieux, téléfilm, adaptation, taniguchi
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