En passant dans un magasin de seconde main alors que je me trouvais en plein Bruxelles pour quelque chose de totalement différent, j'ai aperçu ce one-shot de Taniguchi en parfait état et que je ne possédais pas encore. Ni une, ni deux, je me suis précipité pour me le procurer, surtout à un prix bien inférieur au prix neuf. Et maintenant, je peux écrire le premier article sur cette oeuvre.

Fiche technique :

• Titre VO : Hare Yuku Sora.
• Editeur VO : Shueisha.
• Nombre de volumes VO : One shot.
• Magazine de prépublication : Young jump.
• Année : 2006.
• Editeur VF : Casterman.
• Nombre de volumes VF : One shot.

Synopsis :

Nous sommes à Tokyo, un 3 juillet, et il est 00h51. Un accident a lieu entre une moto et une camionnette. Le conducteur de cette dernière est Kazuhiro Kubota, un père de famille qui, suite à une accumulation de fatigue, n'a pu vu le jeune Takuya Onodéra. Les 2 hommes sont sérieusement blessés et Kazuhiro décède à la suite de ses blessures. Takuya, lui, guérit miraculeusement. Mais c'est l'esprit de Kazuhiro qui se réveille dans le corps du jeune homme. Une seconde chance a été donnée à Kazuhiro de dire à sa famille combien il les aime et combien il regrette de ne pas avoir été plus présent pour eux, accaparé par son travail. Mais il lui reste peu de temps car l'esprit de Takuya prend peu à peu le dessus. Et quand il aura complètement pris le dessus, Kazuhiro disparaîtra définitvement. De plus la cohabitation avec ce jeune homme rebelle n'est pas évidente...

Mon avis :

Un Taniguchi comme je les aime. Avec ce récit sur la mort et les regrets, ainsi que les liens familiaux, Taniguchi transforme ce récit en véritable poésie de la vie. Son trait est caractéristique, réaliste, et magnifique et embellit cette histoire. Le personnage de Kazuhiro est particulièrement touchant, même si au début du récit, on pourrait croire qu'il se tuait au travail sans penser à sa famille, ce qui est plutôt le contraire. Takuya, quant à lui, est un peu difficile à cerner. Mais quoi qu'il en soit, même si cette cohabitation dans un seul corps n'est pas du tout expliquée, cela n'a aucune importance et on se laisse emmener volontier dans la magie des relations humaines que Taniguchi arrive à mener avec brio. Et avec son sens de lecture européen, il serait regrettable de passer à côté d'une telle merveille.

Cronos