Comme il ne me manque plus beaucoup d'oeuvres de Taniguchi, il m'est bien difficile de tomber par hasard sur celles qui me manque. En fait, à part les séries dont l'achat suit de relativement près la sortie, il ne me manquait plus que Seton et ce one-shot. Lors d'un passage dans la capitale belge, j'ai trouvé ces 2 dernières oeuvres et j'ai profité de l'occasion pour me les procurer. Il est maintenant temps de faire la fiche de ce one-shot.

Fiche technique :

• Titre VO : K.
• Scénariste : Shiro Tosaki.
• Editeur VO : Futabasha.
• Magazine de prépublication : Action magazine.
• Nombre de volumes VO : One-shot.
• Année : 1988.
• Editeur VF : Kana.
• Nombre de volumes VF : One-shot.

Synopsis :

Dans la chaîne de l'Himalaya, il existe de nombreux grands sommets, les plus hauts au monde, et de nombreuses personnes tentent de les vaincre. Parmi ceux-ci, le K2, deuxième plus haut sommet au monde avec ses 8611 mètres. Bien que son sommet ait déjà été vaincu, ce n'est pas le cas de sa face nord. Nawan Door, fils du magnat du pétrole Yamani Door, tente sa chance mais, lors d'une chute, son compagnon de cordée décède et Nawan finit par se blesser en escaladant "Allah face", le visage d'Allah. Les équipes de secours sont pris par des avalanches et n'arrivent à rien. C'est alors qu'un vieil homme de la région suggère que l'homme fasse appel à celui que l'on nomme K, et qui habite dans le village d'Askole, au début du parcours. Celui-ci refuse dans un premier temps puis se montre au camp de base, prêt à escalader la paroi. En communion avec la nature, l'homme montre ses incroyables talents de grimpeur. Qui est-il? Qu'est-ce qui le motive? Parviendra-t-il à sauver Nawan Door? Et parviendra-t-il ne serait-ce qu'à survivre dans cet environnement très hostile?

Mon avis :

Il faut avant tout préciser que cette oeuvre d'une douzaine d'années avant Le sommet des dieux. En sachant cela, on peut comprendre aisément qu'elle a servit de support et de première tentative dans l'univers de la grimpe de haute montagne. Néanmoins, on retrouve énormément d'élément commun entre les 2 récits. Notamment le fait que le personnage principal est un japonais qui est resté dans la chaîne de l'Himalaya et qui s'est mêlé à la population locale. On pourrait dès lors croire que lire ce one-shot puisse être redondant mais il n'en est rien. En effet, contrairement à Habu Jôji dans Le sommet des dieux, K ne cherche pas à vaincre les sommets pour être le premier à y arriver mais il affronte les éléments pour sauver des grimpeurs bloqués dans des situations impossible. Il est celui que l'on appelle quand toutes les autres solutions ont été envisagées. Et même en ayant lu l'autre oeuvre de grimpe, je suis toujours impressionné par cet univers de solitaires qui me donne le vertige et me glace le sang, rien qu'en lisant ces pages. Par son récit, Tosaki et Taniguchi, qui a adapté l'un de ses récits, nous montrent combien la nature pouvait être cruelle, notamment quand on voit un grimpeur se faire démembrer lors d'une chute mortelle. Je recommande néanmoins de commencer par ce récit avant d'entamer Le sommet des dieux afin de respecter la chronologie de l'auteur. Effectivement, puisque ce one-shot est légèrement moins prenant, certains pourraient être déçus en le lisant après les 5 tomes sur Jôji. Pourtant, K, l'ivresse des sommets a de nombreux atouts indéniables. Alors prenez une couverture, mettez-vous bien au chaud, et plongez dans cet univers passionnant. En tout cas, moi, j'adore lire ces récits de grimpe.

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