• Billy Bat : Resumes des tomes (5 à 8)

    Voici la suite des résumés des tomes de la série. Ces fiches seront complétées au fur et à mesure. ATTENTION : ces résumés contiennent des spoilers (révélations de l'intrigue).

     

    Volume 5

    scan 639Chapitres : 38e épisode - Le retour du vrai; 39e épisode - Feu de joie dans le sud profond; 40e épisode - Dans la chaleur de la nuit; 41e épisode - Le rêve du sud profond; 42e épisode - Dallas, 3 ans plus tard; 43e épisode - Le dilemme héroïque; 44e épisode - Le sacrifice; 45e épisode - Le double.

    Nouveaux personnages : Sissi, Gary, Ronnie Burns, Davis, Kurt, Jesse, Sheila, Martin Luther King Junior, John Fitzgerald Kennedy, Walker, Chuck Culkin (2).

    Résumé : En 1950, alors qu'il retourne à Los Angeles après avoir quitté le Japon, Kevin trouve son atelier complètement vide et apprend que son éditeur a vendu les droit de sa série au manager de Chuck. De plus, la série "Billy Bat" de ce dernier est maintenant un gros succès et Kevin décide donc de retourner chez son ancien éditeur, et de dessiner dans la petite ville de western où il est allé auparavant. En 1960, Tony et Diane font leur lune de miel en se dirigeant vers Dallas où Tony doit prendre la direction de la filiale de Golden Cola. Sur le chemin, ils prenent un auto-stoppeur noir puis un blanc qui emmène Tony à un lynchage du Ku-Klux-Klan. En fuyant vers la prochaine ville, à l'office de police où ils s'adressent au seul policier noir, Jesse, Tony constate que le Shériff était présent au lynchage et préfère se taire. Cependant, la voiture refuse de démarrer et le couple est obligé de rester dans les parages. Ils vont dans le quartier noir avant de retourner voir Ronnie, un membre du conseil municipal. Mais Tony se rend compte qu'il s'agit de l'auto-stoppeur. Heureusement, en voyant une BD de "Billy Bat" de Kevin, il se rend courageusement au commissariat où il se fait tabasser. Et en dénonçant le shériff, Jesse et Tony comprennent que c'est le cousin du policier, l'auteur du lynchage. Et le couple parvient à Dallas sans embûches supplémentaires. Trois ans plus tard, Oswald quitte son boulot et on lui demande de tirer sur un ex-général. Il ne parvient pas à le tuer à cause de la chauve-souris mais Kurusu ne voulait pas sa mort. Kevin et Smith arrivent eux à Dallas mais ne trouve pas Oswald qui a de nouveau déménagé. Via sa BD et la chauve-souris, Kevin se rend compte qu'on va essayer d'assassiner le président Kennedy et que la seule façon de l'en empêcher pour sauver le monde est un sacrifice. En circulant dans la rue et en voyant le présentateur de l'émission de "Billy Bat", Kevin se rend compte qu'il ne s'agit pas de Chuck Culkin mais d'un imposteur...

    Mon avis : Les auteurs ralentissent leur récit sans l'alourdir pour autant, tout comme dans le tome précédent. On n'en apprendra donc pas plus sur le mystère des chauves-souris mais heureusement, il n'y aura pas d'énigmes supplémentaires à part le coup de théatre de la fin du volume. Les auteurs vont donc en profiter pour suivre plusieurs personnages principaux avec des histoires en parallèles qui vont nous en apprendre un peu plus sur le contexte historique qui les englobe tous. On aura donc droit aux origines du Ku-Klux-Klan, avec le racisme profondément ancré dans le sud de l'Amérique des années 60, l'espoir que représentait JFK à la tête de l'état et son assassinat par Oswald, les agissements de ce dernier avant son tristement célèbre crime, et finalement Chuck Culkin et le "Billy bat" devenu célèbre, qui fait largement penser à Walt Disney et son Mickey Mouse. Les références sont donc nombreuses mais le style Urasawa reste malgré tout présent. En effet, Oswald et Kevin reste plus que jamais des personnages troublés, rongés par le doute, et le couple composé de Diane, "la noire", et de Tony, "le blanc", fait preuve d'un grand courage pour affronter les injustices, et ce, même sans pouvoir particulier, ce qui les rend terriblement attachants comme l'est tout bon personnage d'Urasawa. De plus, même s'il ne semble pas y avoir de lien entre eux à la base, on voit bien que la chauve-souris les réunit tous. Un tome faible pour l'avancée du récit mais intense quant à sa richesse historique et ses personnages très humains.

     

    Volume 6

    scan 797Chapitres : 46e épisode - Osmose; 47e épisode - Les deux Chuck; 48e épisode - Les mains d'Oswald; 49e épisode - Au terme d'une longue recherche; 50e épisode - Le gardien de l'humanité; 51e épisode - La terre; 52e épisode - Quelque chose en toi; 53e épisode - Le rêve ne finit pas.

    Nouveaux personnages : Gielgud, Riley, Jackie Momochi.

    Résumé : Avant de partir au Japon, Kevin avait expliqué à Chuck combien il lui faisait confiance. Et en 1963, après avoir découvert le faux Culkin, Kevin comprend que son assistant ne l'a pas trahi. Pendant ce temps, l'imposteur retourne à sa villa pour le nouvel épisode dessiné par Chuck. On voit comment ce dernier a été influencé par l'imposteur. Celui-ci reçoit Finney pour un rapport. A la nouvelle-Orléans, Oswald croit avoir quelque chose de spécial jusqu'à ce qu'un policier lui dise le contraire à la demande de Finney. Alors qu'il enrage à l'extérieur de la ville, Lee rencontre Kevin. Celui-ci a retrouvé Oswald grâce à sa femme. Yamagata demande à Lee d'ignorer la chauve-souris et de retourner à une vie normale. De retour en ville, Kevin manque de se faire tuer par un homme engager par Finney mais il est sauvé par Oswald qui a été averti par Billy du danger que courait le dessinateur. Pour expliquer que Lee doit rester à l'écart, le dessinateur lui montre l'avenir tragique qui les attend via ses dessins. A New York, Jackie Momori, la fille du taximan vu précédemment, reçoit un album de Yamagata de la part de son ex mais commence à voir et entendre la chauve-souris. Celle-ci demande à la jeune fille de retrouver Kevin car celui-ci ne l'écoute plus. Selon Billy, ils doivent se rendre ensembles au Japon pour retrouver le rouleau de Kanbei et empêcher ainsi la troisième guerre mondiale...

    Mon avis : Avec ce tome, on commence à y voir un tout petit peu plus clair. Mais surtout on peut se concentrer sur le côté humain des personnages, à commencer par Oswald. Cet homme qui veut devenir un héro de la nation va être confronté à un choix douloureux, celui de passer dans l'anonymat pour éviter d'être au coeur d'un grand complot. Faire de cette figure historique, l'assassin présumé sans doute parmi les plus célèbres de l'histoire, l'un des héro de ce récit, avec une personnalité plus complexe qu'il n'y paraît, était osé de la part de l'auteur. Mais c'est un pari réussi selon moi, car on se prend de pitié pour cet homme qui cherche comme la plupart d'entre nous à faire une action d'éclat pour les siens. L'autre personnage qui tire son épingle de ce tome est Chuck Culkin, le vrai, qui cherche juste à faire honneur à Kevin mais qui se fait intelligemment manipuler. Deux personnages auquels vient s'ajouter la nouvelle venue, Jackie, descendante des Momochi, et le retour du rouleau de Kanbei, enterré dans le tome 3. On sent que le récit est sur le point de prendre un tournant et on dévore donc ce tome comme à l'habitude, même si les révélations ne sont pas légion. Un bon tome, tourné vers ses personnages, avec toujours autant de références, étant donné que le récit se déroule en 1963. Et pour le suspens, il faudra juste attendre un peu.

     

    Volume 7

    scan 866Chapitres : 54e épisode - Sur la lune; 55e épisode - Chacun sa route; 56e épisode - Le dernier lapin; 57e épisode - La parade présidentielle; 58e épisode - Chaude journée d'automne à Dallas; 59e épisode - Le successeur; 60e épisode - Rêve ou réalité ?; 61e épisode - La vraie vérité.

    Nouveaux personnages : Thomas Vallee, John Fitzgerald Kennedy, Jackie Kennedy, Kevin Goodman, colonel Powell, Jefferson Davis Tippit.

    Résumé : Après que Smith ait interrogé l'un des leurres qui ne peut pas voir la chauve-souris, Kevin lui dit que le vrai Oswald s'est écarté de la scène. Cependant, Karasu convainc celui-ci qu'il doit aller sauver le dessinateur pour éviter la fin du monde. Pendant ce temps, Jackie est perturbée et une voyante lui dit de se rendre à Dallas où elle rencontre par hasard Oswald au dépôt de livres scolaires. Smith, lui, comprend qu'il ne peut pas empêcher les événements de se produire. Il va prévenir Kevin que la parade du président à Dallas est confirmée mais il est blessé dans leur fuite. Il couvre alors le dessinateur qui fonce à Dallas. Là-bas, ce dernier croise accidentellement Jackie. Pendant ce temps, Kennedy atterit et Tony Goodman lui serre la main. Sa femme, Diane, promène leur enfant, Kevin, pour voir le cortège, et ils tombent sur Yamagata qui inspecte les lieux. Culkin, lui, veut regarder le défilé, alors que l'imposteur ne pense qu'à Billy bat. Jackie regarde la parade depuis le dépôt où Oswald, qui comprend que la jeune fille voit la chauve-souris, vient le rejoindre. L'attentat contre le président a bien lieu et la chauve-souris dit au dessinateur qu'il a sauvé le monde en protégeant le petit Kevin de son corps. Oswald, lui, se rend compte qu'il est tombe dans le piège et s'enfuit avec Jackie. Un policier les surprend près de la maison de Lee, mais il est abattu par Karasu. Une fois dans un cinéma, Oswald comprend qu'il sera considéré comme le pire assassin de l'humanité, et que les coupables vont s'en tirer sans problèmes. Pourtant, Billy Bat lui dit que Yamagata le représentera sous son vrai jour. Il a par contre une dernière mission à accomplir, sauver Jackie. Il agresse donc les policiers venus l'arrêter et permet ainsi à la jeune fille de s'enfuir...

    Mon avis : L'histoire rattrape nos protagonistes. C'est ainsi qu'on pourrait résumer ce tome. Néanmoins, ce tome en reste totalement passionnant. C'est d'abord dans ce tome que les différentes personnes capables de voir la chauve-souris, et qui n'avaient jamais été en contact l'une avec l'autre jusque là, se rencontrent lors d'un événement à la fois historique et tragique. De plus, les auteurs maîtrisent parfaitement leur récit puisque les nombreuses références à ce 22 novembre 1963 s'imbriquent presque parfaitement avec la série. Le suspens est à la fois total et pourtant, on devine ce qu'il va se passer. Heureusement, le mystère ne s'épaissit pas mais il n'est pas plus clair pour autant. Ce tome se concentre uniquement sur ses personnages et leurs mésaventures, ce qui n'est pas plus mal, afin d'apprécier le récit à sa juste valeur. On sent que les problèmes sont loins d'être résolus mais on ne peut s'empêcher de dévorer les pages les unes après les autres. Je dis chapeau au mangaka et à ses assistants pour le souci du détail, surtout pour des décors qui ne viennent pas de leur pays. Un tome qui n'apporte pas grand chose à l'histoire mais qui reste néanmoins passionnant de bout en bout, intensifiant la curiosité sur un moment clé de notre histoire moderne.

     

    Volume 8

    scan 990Chapitres : 62e épisode - Kevin & Kevin; 63e épisode - Faisceau de coïncidences; 64e épisode - Destination; 65e épisode - Duvivier; 66e épisode - Chronique d'un séjour au Japon; 67e épisode - Le point, la ligne, et au-delà; 68e épisode - Je suis 8 man; 69e épisode - Deux prédisposés.

    Nouveaux personnages : Mr McCormick, Fuji Pontarô, Shin, Henry-Charles Duvivier, Yamashita.

    Résumé : Dix mois se sont écoulés depuis la mort du président Kennedy et Kevin rend visite à la famille Goodman dont il a sauvé le fils lors de l'attentat. Durant le repas, Tony et Diane tiennent à remercier Yamagata en lui offrant un voyage au Japon, comme celui offert par la société Golden cola. Mais le dessinateur, en allant voir le petit garçon, comprend que celui-ci aussi peut voir la chauve-souris. De son côté, Jackie essaye de se faire le plus discret possible, apprenant que les différentes personnes qui enquêtaient sur l'assassinat de Kennedy sont tuées à leur tour. Pourtant, elle et son père gagnent le concours de golden cola pour le voyage au Japon durant les jeux olympiques de Tokyo de 1964. La nouvelle série de Kevin n'a pas de succès mais il reçoit une lettre de Smith qui lui demande de trouver un rouleau avant leurs ennemis. Alors que Yamagata et les Momochi voyagent dans le même avion, un étrange homme du nom de Henry-Charles Duvivier cherche à acheter des parcelles de terrain pour la construction d'un Billyland au Japon. Il se rend à Kômori, le petit village où a vécu, durant ses derniers jours, le ninja Kanbei. Mais comme il n'obtient pas ce qu'il veut, c'est-à-dire ces terres où se trouve le rouleau, il tue le maire, son suppléant et le doyen du village, en faisant passer cela pour des suicides ou des accidents. De son côté, Culkin évoque la possibilité d'une machine à voyager dans le temps dans ses histoires, et l'imposteur pense que le rouleau est peut-être une telle "machine". A Kômori, on retrouve Maitre Zôfû, vieilli, qui dessine toujours et qui a fait en sorte que personne ne vende le village. Quand il apprend qu'un étranger se trouve chez eux, il confie ses dessins à Yamashita, un jeune admirateur, en lui demandant de les apporter à Kevin pour sauver le monde. De son côté, Jackie comprend que la carte qu'elle a représente la région de ses ancêtres et va prévenir Yamagata qui sent, lui, que maître Zôfû est en danger...

    Mon avis : La partie sur l'assassinat de Kennedy est finie et une nouvelle, avec les jeux olympiques de Tokyo de 1964, s'ouvre. La mort d'Oswald y est juste mentionnée, le personnage ayant rempli son rôle. Ici, peu de nouveaux mystères, mais plutôt une focalisation sur le fameux rouleau, celui qui semble avoir tout déclenché. Et on commence donc à faire le lien entre les différentes époques relatées dans cette série, ce qui permet au lecteur d'éviter d'être complètement perdu mais plutôt de comprendre un peu mieux. On y voit un volume de transition si ce n'est que l'apparition d'un nouvel ennemi, Duvivier, vient pimenter notre lecture. Ce personnage reste toujours souriant et ça le rend encore plus terrifiant. On a le plaisir de voir le faible développement d'un personnage, le petit Kevin Goodman, mais surtout le retour attendu de Zôfû, le dessinateur japonais que Yamagata a copié inconsciemment. Dans ce tome au scénario un peu faible, l'auteur se concentre sur ses personnages comme il sait si bien le faire et bourre comme d'habitude son récit de nombreuses références historiques que l'on prend un malin plaisir à aller vérifier, références aux années sixties pour la plupart, les années de jeunesse d'Urasawa. Le volume reste donc passionnant du début à la fin.

    A suivre dans le prochain article.

    Cronos


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