Voici la cinquième suite des résumés des tomes de la série. Ces fiches seront complétées au fur et à mesure. ATTENTION : ces résumés contiennent des spoilers (révélations de l'intrigue).

Volume 21

Chapitres : Sillage 216 : Le diable des mers; Sillage 217 : La meilleure des proies; Sillage 218 : Direction 0-0-0; Sillage 219 : Profondeur zéro; Sillage 220 : Une victoire sans victoire; Sillage 221 : L'amiral de Pearl Harbor; Sillage 222 : Les chaleurs de l'été 1943; Sillage 223 : Les eaux de Kossol; Sillage 224 : Pari sur les ondées.

Nouveaux personnages : Lieutenant Gould, amiral William Frederick Halsey Jr, Takaoka.

Résumé : Le capitaine Tateishi commence sa traque du sous-marin qu'il a repéré mais le capitaine Hotta, qui le connaît, se débrouille bien pour l'éviter. Cependant acculé, il décide de foncer sur le Shimakaze en faisant une émersion. Ainsi, il brise le gouvernail du Shimakaze et plonge directement à nouveau. Tateishi fait feu avec ses canons mais ne touche pas son adversaire. Pendant ce temps, Oguri fait envoyer un message en se faisant passer pour Yonai, afin de stopper la chasse de ce sous-marin. Le ministre fait croire à un faux message mais demande à l'amiral Toyoda de rappeler les navires. Ayant reçu l'ordre de repli, Tateishi est obligé d'abandonner la traque. Alors que Kadomatsu et ses hommes peuvent enfin prendre l'air, à Pearl Harbor, le lieutenant Gould, journaliste de guerre, recueille les réactions de l'amiral William Halsey, qui ne commandera pas la flotte de riposte américaine. Katsuragi, lui, apprend par un de ses informateurs, tué peu après, que la bombe sera terminée en octobre. Alors que le Mirai se prépare à se diriger vers les îles Gilbert pour sa prochaine opération, visant à faire croire que l'armée japonaise est toujours là-bas, les radars repèrent l'apparition d'un sous-marin. Celui-ci émerge et Kadomatsu et ses hommes embarquent dans un canot. Le sous-marin plonge ensuite, malgré le fait que Kikuchi ait refusé que Yôsuke et ses hommes puissent monter à bord du Mirai...

Mon avis : Comme à chaque fois dans cette série, l'auteur nous offre un affrontement particulier, différent des autres par l'objectif des protagonistes et les moyens à leur disposition. La difficulté du sous-marin du capitaine Hotta, avec à son bord Kadomatsu et ses hommes, n'est ni de couler son adversaire, ni de révéler son identité. Ces éléments font le charme de cette bataille navale à grand suspens et sous haute tension. Le reste du tome est bien évidemment plus calme mais on peut y voir une opposition à distance entre les idées de Kadomatsu et de Kikuchi. L'auteur prépare aussi la prochaine bataille en nous présentant un nouveau personnage historique américain et un journaliste de guerre. Ce dernier aura certainement un rôle à jouer face au Mirai mais lequel? Un tome palpitant, surtout dans sa première partie, qui sait toujours rester crédible avec de nombreux détails tactiques, et qui nous laisse sur un passionnant hangover. La qualité reste la même, tome après tome.

Volume 22

Chapitres : Sillage 225 : Le retour du capitaine Kadomatsu; Sillage 226 : 10 septembre; Sillage 227 : L'atoll de Tarawa; Sillage 228 : La veille du débarquement; Sillage 229 : Southern cross; Sillage 230 : Le débarquement de l'armée américaine; Sillage 231 : Obscurité et coups de feu; Sillage 232 : Au bout de l'obscurité; Sillage 233 : Accident.

Nouveaux personnages : Amiral Raymond A. Spruance, premier maître Enomoto.

Résumé : Ne pouvant faire autrement, Kikuchi accepte de sauver Kadomatsu et ses hommes mais il fait limiter ses mouvements à bord. Après avoir envoyé un message au sous-marin, le Mirai se dirige vers le lieu de la prochaine opération. Le 8 septembre, comme dans l'histoire, l'Italie se rend aux alliés. Le ministre Kido et l'amiral Yonai, apprennant qu'Ishiwara essaie d'influencer l'empereur pour négocier la paix comme il le désire, envoient Kitsaragi en informer Kadomatsu. Les américains font une reconnaissance sur l'île de Betio mais le lieutenant Gould et l'amiral Raymond Spruance comprennent qu'il ne s'agit pas de l'arrivée de renforts mais d'une opération d'évacuation de l'île. Yôsuke, pour ne pas créer trop de tension à bord, décide d'accompagner Masayuki sur l'île pour l'installation d'appareils de surveillance. Mais l'armée américaine envoie, de nuit, un sous-marin avec une centaine de soldats en reconnaissance pour vérifier leurs hypothèses. Asô et 2 hommes partent en hélicoptère pour récupérer Kadomatsu, Kikuchi et Enomoto, coincés sur place. Mais ce dernier, trop pressé, se fait repérer et tuer. Quand le SH60J arrive, il couvre la fuite des 2 survivants. Gould, lui, parvient à photographier le Mirai. Il arrive près de Yôsuke qui ne le voit pas, mais Masayuki bien. La radio de celui-ci étant cassée, il n'entend pas Asô qui se trouve pas loin et qui, ne voyant pas l'américain, croit que Kikuchi menace son ami. Asô finit par tirer sur Masayuki et Kadomatsu laisse Gould s'échapper. Dans l'hélicoptère qui les ramène, Masayuki et Yôsuke sont d'accord de dire qu'il s'agissait d'un accident...

Mon avis : L'affrontement entre Kadomatsu et Kikuchi n'a pas vraiment lieu mais c'est tant mieux car l'auteur trouve un moyen bien meilleur pour faire monter la tension. Kawaguchi n'a pas cédé à la facilité en exposant un duel de convictions dans lequel l'un des 2 hommes finit par l'emporter sur l'autre. La situation évolue et en attendant la fin de la construction de la bombe atomique, les pions continuent à se mettre en place. Même si l'histoire est largement modifiée, on continue à en apprendre sur la guerre du pacifique par de petits éléments. Ce volume vaut surtout la peine pour son suspens sur l'île de Betio car le reste du tome est assez calme. Pas le meilleur mais le récit suit son cours sans véritable fausse note.

Volume 23

Chapitres : Sillage 234 : Kadomatsu et Kikuchi; Sillage 235 : Transfert d'urgence; Sillage 236 : Descente; Sillage 237 : L'erreur de calcul du lieutenant Kirino; Sillage 238 : Route identique; Sillage 239 : Le bureau de renseignements de la marine américaine; Sillage 240 : Début de l'offensive sur Tarawa; Sillage 241 : La décision du lieutenant Momoi; Sillage 242 : Spectacle de l'esprit.

Nouveaux personnages : Capitaine Clark, sergent Jon Corrins, vice-amiral Shigeru Fukudome.

Résumé : Malgré son retour sur le Mirai, l'état de Kikuchi est jugé très inquiétant. Kadomatsu décide alors de le transporter au plus vite dans un hôpital de la marine impériale. Mais Kirino, qui accompagne le blessé en hélicoptère, soupçonne Kadomatsu de vouloir reprendre le navire. C'est pourquoi il sollicite l'aide de la marine pour maîtriser le Mirai. Cependant, une fois le bateau sous son contrôle, Kusaka ordonne à Kirino de rejoindre son équipage, retenu sur le pont arrière. Tout le monde est évacué et l'essence du Mirai est pompé. Le navire n'a plus aucune utilité pour Kusaka. Kikuchi, lui, a pu être sauvé à temps. Pendant ce temps, Kawamoto et Kisaragi enquêtent pour savoir sur quelle île sont retenus les membres du Mirai, et ils finissent par trouver. Gould, lui, est interrogé par Clark de l'ONI, sur les photos qu'il a prise du Mirai. Pourtant, le renseignement de la marine américaine n'a pas prévenu les troupes qui doivent attaquer Tarawa du danger du navire mystérieux. Ceux-ci entament leur offensive sur une île déserte tandis que Kisaragi entre en contact avec Momoi qui travaille maintenant comme infirmière. Mais celle-ci ne veut plus que les siens reprennent le chemin de la guerre jusqu'à ce qu'elle entende parler de la fabrication de la bombe atomique. Elle communique alors la position du Mirai à Aso et les autres, qui doivent être bientôt transférés sur l'île où se trouve Kadomatsu. Il informe aussi que la bombe est presque achevée. En fait, c'est déjà le cas et elle embarque dans un navire à Shanghai...

Mon avis : La blessure de Kikuchi a des conséquences importantes sur le Mirai et son équipage. Encore une fois, Kawaguchi maîtrise son scénario et met ses personnages dans une situation encore jamais envisagée jusqu'ici. Le suspens n'est même plus de savoir si Kadomatsu et les siens vont pouvoir stopper la bombe atomique de Kusaka, mais aussi de savoir comment ils vont bien pouvoir récuperer leur navire alors qu'ils sont maintenant des prisonniers. Peu de nouveaux éléments historiques cependant dans ce volume, puisqu'en effet, on s'appuie ici sur une bataille qui n'apparaît pas dans les livres d'histoire. On suit donc cette fois-ci un récit d'aventure et de guerre classique, où le suspens reste néanmoins bien présent. Un tome qui, malgré ses nombreuses qualités, fait un peu moins bien que les précédents.

Volume 24

Chapitres : Sillage 243 : Dernière lueur; Sillage 244 : Les collaborateurs; Sillage 245 : Le front où il faut être; Sillage 246 : L'instant où l'on touche à l'histoire; Sillage 247 : Invitation; Sillage 248 : La forêt de nuages sombres; Sillage 249 : Travaux de récuperation; Sillage 250 : Mise en application; Sillage 251 : Récuperation.

Nouveaux personnages : Amiral Ernest Joseph King.

Résumé : Tandis qu'Asô et ses hommes rejoignent le reste de l'équipage du Mirai, Le Chotomaru, qui transporte la bombe atomique, est attaqué par un avion américain, mais est protégé par le Shimakaze. Ensuite, Kadomatsu et 2 de ses hommes s'échappent grâce à du matériel fourni par Kisaragi, et retrouvent celui-ci. Ils vont ensuite voir l'état du Mirai et prennent du matériel avec eux avant de retourner sur le lieu de leur captivité. Kusaka fait décharger la bombe à Saipan et non à Palau, mais Kurata ne veut pas partir et tient à rester. Alors que les hommes du commandant Okamura partent se reposer quelques temps chez eux, Kusaka se rend chez un coiffeur de l'île, lui parlant de manière énigmatique et insinuant que la grande bataille va bien avoir lieu à Saipan. A Hawaii, l'amiral Ernest Joseph King réprimande Spruance pour l'échec de l'attaque de Tarawa mais lui donne une dernière chance. Plus tard, Kisaragi est invité à dîner par Kusaka. A cette occasion, il comprend que la bombe sera probablement déplacée par bateau, sans doute sur le Mirai. A Tokyo, Tôjô est prêt à envoyer l'armée de terre au front, même s'il sait que la chute du Japon est inéluctable. Une nuit, Oguri et Asô sont obligés d'abandonner la barque à cause de la patrouille. Kusaka apprend qu'une barque a été trouvée et décide de demander à Kikuchi combien d'hommes sont nécessaires pour faire bouger le Mirai. Masayuki lui répond 90 mais en réalité, Kadomatsu n'en a besoin que de 35. Kusaka choisit néanmoins de faire déplacer le Mirai avec l'Agano. Manquant de temps, Yôsuke et ses hommes avancent leur opération de récupération et utilisent le carburant de l'aéronavale pour s'échapper avec leur navire. Mais Kusaka, qui se trouve sur l'Agano, fait tirer les canons pour couler le Mirai...

Mon avis : Nous avons là un pur tome de transition. Il n'y a quasiment aucune action, et tous les éléments se mettent en place pour ce qu'il semble être la bataille finale, à moins d'une surprise. Peu de suspens aussi puisqu'on se doute que la bombe atomique tiendra avant le retour de l'équipage du Mirai, et que ceux-ci récupéreront leur navire. Quant aux éléments historiques, il n'y en a presque plus. Plusieurs personnages historiques présentés précédemment refont une apparition et c'est intéressant de voir leurs réactions face aux événements, mais leurs passages sont trop courts. L'auteur prend donc son temps mais on espère que c'est pour le mieux. Il faut donc se contenter d'un tome assez faible et attendre le suivant pour voir enfin les choses bouger.

A suivre dans le prochain article.

Cronos