• Le sommet des dieux : Personnages (2)

    Voilà la suite de la liste des personnages de Le sommet des dieux. Ceux-ci sont toujours par ordre d'apparition.

     

    Kotama

    Volume 1

    Cet homme appartient à l'ethnie Gurung et travaille comme porteur sur la route de l'Everest. Il vit à Pokhara mais vient jusqu'à Katmandou pour travailler. Un jour de 1993, il est appelé comme porteur pour une expédition anglaise. Mais en arrivant au camp de base, il est par le mal des montagnes. Le sherpa le plus expérimenté l'a donc fait redescendre et Kotama a installé un camp d'acclimatation chez un autre sherpa, qui est ami avec Bikhalu Sanh, un japonais assez craint qui travaille aussi comme porteur. Cependant, Kotama y a volé plusieurs objets de culte, ainsi qu'un vieil appareil photo. Kotama retourne avec son butin à Katmandou, et le vend 3.000 roupies à Mani Kumar, qui tient le "Sagarmatha" un magasin de matériel de montagne de seconde main, dont une partie est du matériel volé. Cependant, un japonais, Makoto Fukamachi, s'intéresse curieusement à l'appareil photo, et Mani Kumar, après avoir fait voler l'appareil acheté par Fukamachi, demande à Kotama de se renseigner auprès de ce client. Le japonais retrouve Kotama en train de jouer son argent sur la place du Durbar, et le porteur dit qu'on lui a donné l'appareil. Ils vont parler dans un bar, et Kotama essaie de tirer les vers du nez de Fukamachi. Mais c'est lors que Bikhalu Sanh débarque, accompagné d'un vieux sherpa. Bikhalu Sanh fait alors avouer Kotama, et lui reprend l'argent qu'il a obtenu pour les objets volés. Ensuite, Bikhalu Sanh explique à Fukamachi ce qu'a fait Kotama, avant d'emmener celui chez Mani Kumar pour récupérer les objets avec les 3.000 roupies. Sur place, le commerçant fait l'innocent, et Kotama n'ose pas tout avouer, jusqu'à ce que le sherpa lui dise qu'il risque de ne plus trouver de travail si la police s'en mêle. Mani Kumar fait alors comme si quelqu'un lui avait apporté des objets qu'il aurait mis de côté car il se doutait que c'était des objets volés, et les échange contre les roupies. Kotama n'apparaît plus par la suite dans ce tome.

    Volume 3

    Kotama apprend quelques mois plus tard le retour de Fukamachi à Katmandou, toujours à la recherche du vieil appareil photo, mais aussi de Bikhalu Sanh. Après un moment, il est accompagné dans sa quête par une autre japonaise, Kishi Ryôko. Grâce à son ami Mohan Magar, un réfugié du Bhoutan, Kotama apprend que l'appareil photo pourrait bien être celui de George Mallory, un britannique qui a été le premier à faire une tentative d'ascension de l'Everest en 1924, mais qui a disparu sans que l'on sache s'il a foulé le sommet. Avec Tamang Mughal, un autre réfugié du Bhoutan, les 3 compères décident d'enlever la jeune femme qui accompagne le photographe, et qui semble connaître Bikhalu Sanh, et souhaitent l'échanger contre l'appareil photo. Après l'enlèvement, Mohan et Mughal vont parler à Mani Kumar, mais celui-ci refuse catégoriquement d'être associé à un kidnapping car cela est trop dangereux et mauvais pour les affaires. Alors, les 3 ravisseurs décident de plutôt demander de l'argent en échange. Cependant, alors qu'il est allé chercher une corde à Indra Chowk, car la précédente est usée, Kotama est intercepté par 3 hommes de Naradar Rasendra. Fukamachi se trouve d'ailleurs chez celui-ci, ainsi que Bikhalu Sanh et Ang Tshering. Comme Kotama refuse de parler, Naradar Rasendra dit à ses hommes de le tenir, et il sort une machette. Naradar Rasendra coupe alors le pouce de la main droite de Kotama, puis le doigt suivant, et le blessé accepte finalement de parler. Il révèle que l'idée venait de Mohan, et qu'il a fait cela pour l'argent. Ensuite, ils devaient fuir en Inde. Kotama avoue que ses complices et la fille se trouvent à Dakshinkali. Lorsque le groupe part sur place dans 2 voitures, Kotama se trouve dans l'une d'elles, avec les hommes de Naradar Rasendra. On ne voit plus Kotama ensuite dans ce tome.

    • Première apparition : Volume 1, dans le chapitre intitulé "2e épisode - La ville de toutes les chimères".
    • Statut au volume 4 : Supposé vivant.
    • Statut au volume 5 : Supposé vivant.

    Habu Jôji (Bikhalu Sanh)

    Volume 1

    Habu est un homme qui, à l'âge de 6 ans, environ en 1950, a perdu ses parents et sa soeur dans un accident de voiture. Depuis, comme séquelle, il traîne un peu la jambe. Il a été recueilli par son oncle et plus tard, alors qu'il avait 11 ans, il a pris le train sans prévenir personne pour aller sur une montagne. Il a suivi des randonneurs qui le semèrent rapidement. Il passa la nuit en plein air et arriva au refuge du sommet du mont Tonodake le lendemain matin. De retour chez son oncle, il se fit bien engueuler. Puis, à 16 ans, après avoir observé que les gens s’écartaient lors du passage d'hommes d'un club alpin, Habu se décida à incorporer ce club pour que les gens arrêtent de se moquer de lui en le regardant comme un abruti. Il se rend chez Itô Kôichirô, le président du club alpin Seifû. Celui-ci accepte d’intégrer Jôji sans demande l'avis des autres membres. Au début, le jeune homme n'avait pas d'endurance mais portait toujours la charge la plus lourde et ne rechignait pas à la tâche. C'est 3 ans plus tard qu’Itô a découvert les talents d'alpiniste de Jôji, qui pris le chemin le plus court mais le plus dangereux sur un à-pic. Arrivé à l'âge de 21 ans, Habu était devenu l'un des meilleurs grimpeurs du Japon. Il passait le plus clair de son temps en montagne et restait même après le départ de la plupart des membres du club. Il faisait toutes les falaises du pays. Un soir, lors d'un repas du Seifûkai, le débat se centra sur le choix à faire lorsque le compagnon de cordée est suspendu dans le vide. Pour Jôji, si le seul moyen de s'en sortir est de couper la corde qui retient l'autre grimpeur, il n’hésitera pas. Cette déclaration choqua les autres membres. Ensuite, en 1970, le Seifûkai partit pour une expédition sur l'Annapurna. Cependant, Habu n'avait pas assez d'argent pour y aller. Il se plaint auprès d’Itô, en disant que les autres sont nuls, mais le président coupe court à la conversation, rappelant les propos choquants de Jôji. Inoue Makio, ne pouvait pas non plus partir, mais aussi en raison du fait qu'il ne pouvait pas prendre 4 mois de congé. Un soir, autour d'un verre, Habu proposa à Inoue de faire l'Oni-sura en hiver, ce que personne jusque là n'avait réussi à faire, pour pouvoir attirer des sponsors. Inoue fut d'abord réticent, mais devant la douleur que causait à Habu le refus d'aller dans l'Himalaya, il finit par accepter. Jôji débarque plus tard à l'improviste et emmène son compagnon de cordée sur l'Oni-sura. Ils réussissent l'exploit mais après le retour des autres membres du club, après un échec sur l'Annapurna, Jôji déclare que c'est comme s'il avait fait l'ascension seul, causant de nouveau des reproches. Ensuite, Habu continue de crapahuter mais ne peut toujours pas aller à l’étranger. Un jour, un nouveau membre arrive dans le club, idolâtrant Jôji, Kishi Buntarô. Habu accepta exceptionnellement de former ce jeune homme de 18 ans, lui aussi orphelin. En décembre 1976, Jôji perd de nouveau un compagnon de cordée qui refuse de l'accompagner, mais Kishi souhaite le remplacer pour une ascension dans les alpes septentrionales. Mais durant l'ascension, Kishi dévisse et se retrouve pendu dans le vide. Après plusieurs heures à essayer de sauver son compagnon, Habu s'assoupit un instant, et quand il reprend conscience, la corde est coupée. Le grimpeur retrouve le corps sans vie de Kishi, et une enquête conclut à une usure de la corde contre la roche. Pourtant, Jôji quitte le club et commence à travailler comme testeur pour "Les grandes Jorasses", une marque de matériel d'alpinisme qui sponsorise Habu, ainsi que dans un magasin de matériel de montagne en tant que conseiller. Jôji partit pour la première fois à l’étranger à 33 ans. A cette époque, Habu fait la connaissance d'un rival, Hase Tsuneo, qui gravit l'Oni-sura en hivernale et en solitaire. Comme Tsuneo lui a volé son seul exploit, Jôji décide de se rendre dans les Grandes Jorasses et donne sa démission en tant que testeur. On apprend aussi que Habu a eu un accident dans les Grandes Jorasses, et qu'il a participé à une expédition sur l'Everest en 1985. On le retrouve en 1993, à Katmandou. On le surnomme Bikhalu Sanh, "le serpent venimeux", et il est accompagné d'un célèbre sherpa, Ang Tshering. On ne sait pas comment, mais il est entré en possession d'un vieil appareil photo qui pourrait être celui de George Mallory, alpiniste qui a disparu en 1924 dans la première tentative d'ascension de l'Everest. Cet appareil et d'autres objets sont volés par Kotama, un porteur, et il vient les récupérer dans une taverne où le porteur est avec un japonais, Makoto Fukamachi. Il apprend que Kotama les a vendu à Mani Kumar, de chez Sagarmatha, magasin de matériel de seconde main. Ils vont donc tous ensembles chez Mani Kumar, car Fukamachi souhaite les accompagner, mais Jôji ne dit pas qui il est et comment il a eu l'appareil. Sur place, le commerçant fait l'innocent et fait semblant d'avoir mis de côté des objets qu'il pensait bien être volés. Une fois ces objets récupérés, Bikhalu Sanh prend congé de Kotama et de Fukamachi, qui reconnaît le japonais au dernier moment. Pourtant, Jôji s'en va sans se retourner...

    Volume 2

    En 1979, après avoir donné sa démission à Katsuhiko Tada, Habu a aussi pris des congés dans le magasin de matériel de montagne de Mizuno Osamu, le "Gakusuikan". Seuls ces 2 personnes savaient que Jôji allait tenter l'ascension de l’éperon Walker. Le 18 février, Habu quitte le refuge et entame son ascension. Il bivouaque à plus de 3.000 mètres, avec environ -30 degrés, et écrit dans un petit carnet de notes ses impressions. En effet, avec le vent et le froid, il ne peut pas fermer l'oeil. Mais le lendemain, alors qu'il s'attaque à une cascade de glace, il dévisse et tombe d'une cinquantaine de mètres. Après avoir repris conscience, il se retrouve pendu dans le vide et 4 heures se sont écoulées. Sans crampons, ni piolet et marteau, et même sans gants, alors qu'il ne sent plus son bras gauche, ni sa jambe gauche, et qu'il doit avoir quelques côtes cassées, Habu parvient à retourner contre la roche et parvient sur une petite terrasse. Avec son canif en main, il comprend qu'il s'est débarrassé inconsciemment de tout ce qui était inutile. Mais son sac se trouve 25 mètres plus haut, avec vivres, tente et sac de couchage. Jôji écrit comme il peut dans son carnet pour rester éveillé. Puis, il ferme les yeux et rechute. Il remonte sur la petite terrasse et se dit que dès que le jour se lève, il doit remonter pour atteindre son sac, sinon, il ne survivra pas longtemps par ce froid. Le jour suivant, il remonte donc sur la paroi, utilisant même ses dents, et avançant extrêmement lentement. Ce n'est qu'à la fin de la journée qu'il parvient à son sac. Habu dresse sa tente, prend tous les vêtements qu'il peut, mange un peu de chocolat et boit le reste avec de l'eau en le faisant fondre avec son réchaud. La nuit tombée, il est de nouveau en proie à des hallucinations, et le vent finit par décrocher sa tente. Deux de ses doigts de la main gauche sont gelés et il voit même Kichi Buntarô tenter de l'emmener avec lui. Il continue à écrire presque jusqu'au lever du soleil. C'est alors qu'un hélicoptère vient le secourir, que Jôji prend pour une hallucination. Un mois après son retour au Japon, Habu va voir la soeur de Buntarô, Ryôko, à qui il verse de l'argent tous les mois, et lui remet le carnet de notes. A partir de ce moment là, tous les 2 se voient de temps en temps et commencent une relation. Puis, en 1985, Habu est choisi, tout comme Hase Tsuneo, par un comité de sélection pour faire partie d'une expédition japonaise visant à vaincre la face sud-ouest de l'Everest en hivernale. Jôji est là grâce à Itô Kôichirô, et il ne veut pas le décevoir. Il se donne donc à fond et porte plus que les autres, malgré son âge. Tenace, il n’écoute pas les médisances, et tout le monde souhaite fouler le sommet. Après une dizaine de jours, les conditions météorologiques se détériorent et l'installation des camps est retardée. Le chef de l’expédition, Waga Ryôichi, envisage donc de faire la face sud-est, mais Jôji s'y oppose avec voix. Waga choisit donc de diviser l’expédition en 2 équipes car vis-à-vis des sponsors, ils doivent fouler le sommet. Habu ne comprend pas cette décision et met encore plus de rage dans son travail, démontrant par la même occasion tout son talent. Il prépare la voie pour l'ascension finale et y parvient jusqu'à 8.600 mètres. Jôji fait équipe avec Ishiwatari Satoshi et se trouve au camp 6, tandis que Kawakita Masayohsi et Morita Satoru sont au camp 5. Après quelques jours de mauvais temps, la météo se stabilise, et Waga expose le plan pour l'attaque finale. Il veut que Kawakita et Morita lancent la première offensive, sachant très bien qu'elle devrait échouer, et ensuite laisser sa chance à Habu et Ishiwatari qui, se trouvant ainsi avec un chemin facilité, devraient pouvoir parvenir au sommet. Mais Habu n'est pas d'accord de passer en second, même dans ces conditions, et il décide de descendre pour abandonner l’expédition. A la fin, Hase Tsuneo foula le sommet par la face sud-est. Après cela, Habu démissionne du magasin de Mizuno et disparaît de la circulation. Par la suite, on apprend que durant l’expédition, Habu avait aidé Ang Tshering, alors encore sherpa, qui avait dévissé, en le portant sur son dos car le vieil homme ne pouvait plus se relever, ce qui était un exploit surhumain. Habu étant toujours à Katmandou en 1993, il est en situation irrégulière car son passeport est périmé depuis 1991. Fukamachi Makoto devine ensuite que Habu a croisé là-bas Hase Tsuneo en 1990, et qui lui a fait part d'un projet très important, ce qui a incité Hase à tenter l'ascension du K2 en solitaire, en hivernale et sans oxygène. Fukamachi pense que Habu va lui aussi faire une tentative de l'Everest en solitaire, en hivernale et sans oxygène, peut-être même la face sud-ouest...

    Volume 3

    De retour en 1993, vers la fin de l’année, Habu apprend que le photographe japonais, Fukamachi Makoto, est de retour à Katmandou, et qu'il est à sa recherche. Il apprend aussi que Kishi Ryôko l'accompagne. Ne désirant les voir ni l'un ni l'autre, Jôji charge son ami Ang Tshering de leur demander de quitter Katmandou. Mais un peu plus tard, Habu reçoit un message enveloppé dans une pierre. Celui qui a écrit ce message prétend avoir enlevé Ryôko et vouloir l’échanger contre l'appareil photo de Mallory. Jôji essaie de contacter la chambre de Ryôko mais comme personne ne répond, il appelle Fukamachi. Celui-ci a laissé la jeune femme se promener seule, et comme elle n'est pas rentrée, Habu choisit de rejoindre le photographe. Dans la chambre, l'alpiniste explique son inquiétude. C'est alors que le téléphone sonne, et que l'un des ravisseurs confirme qu'ils veulent l'appareil. Habu veut s'assurer de la santé de Ryôko, mais les ravisseurs promettent de rappeler le lendemain. Habu les menace s'ils touchent à Ryôko, puis, après avoir raccroché, il demande à Fukamachi de ne pas appeler la police. Le lendemain, Habu admet au photographe que c'est lui qui a trouvé l'appareil, mais ne veut pas qu'on se mêle de ses affaires. Les ravisseurs appellent, et passent Ryôko au téléphone pour que les 2 hommes sachent qu'elle est bien vivante. Puis, ils annoncent qu'ils veulent maintenant de l'argent, 1 millions de yens ou 10.000 dollars. Habu n'en connaît pas la raison, mais même s'il ne sait pas trop quoi faire, il ne veut toujours pas prévenir la police. Par contre, il a demande à Ang Tshering d’enquêter sur Mani Kumar et Naradar Rasendra. Les 2 hommes reçoivent d'ailleurs un appel d'Ang Tshering, qui leur dit d'aller à la boutique "Sagarmatha". Là-bas, Mani Kumar déclare connaître les kidnappeurs. Il s'agirait de Mohan Magar, que Fukamachi a déjà rencontré, et de Tamang Mughal, 2 réfugiés du Bhoutan qui se sont associés avec Kotama. Ils ont proposé à Mani Kumar de faire du business avec eux, mais le commerçant a refusé de collaborer avec eux car un kidnapping est dangereux et mauvais pour les affaires. Mais Mani Kumar ne sait pas où ils se trouvent. Habu, Fukamachi et Ang Tshering vont donc aller voir Naradar Rasendra. Celui-ci les accueille et dit être au courant de ce qu'il se passé. Il a d'ailleurs envoyé ses hommes pour retrouver les ravisseurs, dans son intérêt car il ne veut pas se retrouver impliqué dans l’enlèvement d'une touriste. Kotama a justement été retrouvé, et pour le faire parler, Naradar Rasendra lui coupe 2 doigts de la main droite. Il admet avoir fait cela pour l'argent. Ensuite, le groupe se dirige vers la cachette des 2 autres kidnappeurs, et quand ils arrivent, Mohan et Mughal les repèrent. S'ensuit une course poursuite à la fin de laquelle la voiture des ravisseurs tombe dans le ravin. Elle n'est plus retenue que par quelques branches, et Habu décide de descendre en rappel avec une corde. Il sort Mohan de la voiture, le dépose sur une branche, puis s'occupe de Ryôko. Ensuite, les branches craquent et la voiture emporte Mughal dans sa chute. La corde cède, mais Jôji parvient à s'accrocher à une branche, et les autres le remontent avec une autre corde. Naradar Rasendra demande à pouvoir s'occuper des 2 ravisseurs survivants, mais souhaite aussi savoir où Habu a trouvé l'appareil de Mallory. L'alpiniste répond que c’était quelque part au-dessus de 8.000 mètres. Naradar Rasendra est ravi, et souhaite bonne chance à Habu, quelque soit son projet. Durant toute la nuit, Jôji veille sur Ryôko, mais au matin il quitte la chambre en laissant juste un mot de remerciement. Le lendemain, il s’aperçoit que Ryôko est juste à l’entrée de la maison d'Ang Tshering, à Patan. On apprend alors que Habu a 2 enfants avec la fille d'Ang Tshering et que c'est pour cette raison qu'il évitait Ryôko. Habu révèle aussi à Fukamachi qu'il compte faire la face sud-ouest de l'Everest en hivernale, en solitaire et sans oxygène. Ensuite, Ryôko et Fukamachi s'en vont, et en enquêtant sur Habu, Fukamachi apprend que l'alpiniste a reçu l'aide d'Ang Tshering et Daewa Zanbu pour pouvoir rester dans l'Himalaya malgré la fin de son passeport, et ainsi pouvoir s'entraîner pour l'ascension de l'Everest. On apprend aussi que Habu a déjà fait une tentative en décembre 1989. A cause des mauvaises conditions météorologiques, il a du renoncer, et est arrivé à bout de forces au camp de base. Il est aussi allé sur le sommet de l'Everest en passant par le versant tibétain, afin de tester une ascension sans oxygène. C'est la dernière apparition de Habu dans ce tome.

    Volume 4

    Alors qu'il revient de ses derniers entraînements avant sa tentative d'ascension, Habu apprend de Doma aue Fukamachi les a une nouvelle fois retrouvé. Puis Mohan, qui s'est échappé des hommes de Naradar Rasendra, a pris en otage l'un des enfants de Jôji pour pouvoir avoir l'appareil de Mallory. Mais Fukamachi est intervenu alors que Naradar Rasendra est arrivé, et a sauvé le garçon. Mohan a été repris par Naradar Rasendra, et le photographe attend Habu au camp de base. Habu s'y rend avec Ang Tshering et arrive sur place le 28 novembre. Pendant que ce dernier commence à décharger le matériel, Habu va remercier Fukamachi et lui remettre l'appareil de Mallory. Après avoir installé les tentes, Ang Tshering redescend avec les yacks, et le soir même Habu accepte de raconter qu'il a trouvé l'appareil l'année dernière sur l'arête nord-est, pour sa tentative clandestine d'ascension de l'Everest sans oxygène en guise d'acclimatation. Il a fait cette ascension en 3 jours, et une fois au sommet, il est resté quelques instants assis, sans bouger. Puis, après avoir trouvé le courage de redescendre, le temps a brusquement changé et une tempête de neige s'est déclarée. C'est avec une visibilité quasi nulle qu'il a trouvé le cadavre de Mallory, blanchi par la neige. Il a bivouaqué là et a trouvé l'appareil photo, mais pas la pellicule. Fukamachi émet l'idée que Mallory et Irvine aurait atteint le sommet, mais Habu s'en fiche. C'est alors que Jôji se met à trembler de peur avant de se reprendre. Ensuite, les 2 hommes mangent, et c'est après que Habu autorise le photographe à l'accompagne durant sa tentative, à condition qu'il ne le dérange pas. Le lendemain, Jôji prépare son matériel avec une grande précision, évoquant l'importance des chaussettes de rechange pour éviter les engelures. Ensuite, il explique à Fukamachi son plan d'attaque qui devrait durer 3 nuits et 4 jours, parlant aussi de l'importance de la météo pour sa tentative. Le 30 novembre, Ang Tshering revient et ensembles, ils font une cérémonie pour demander l'autorisation des cieux de fouler le toit du monde. Ensuite, les 3 hommes attendent le moment propice pour entamer l'ascension. Les premiers jours, le temps est mauvais mais finalement, le 12 décembre, Habu peut démarrer. Il est suivi de près par Fukamachi mais au fur et à mesure de la première journée, l'écart s'agrandit entre les 2 hommes. A la fin cette première journée, Habu installe sa tente à 6.500 mètres. Le soir, il communique par radio avec Ang Tshering, et le lendemain, il redémarre sous l'objectif de Fukamachi qui a dormi juste à côté. Une nouvelle fois, la distance entre Jôji et le photographe augmente au fur et à mesure de la journée. Mais à un moment, une pierre tombe, et Habu sait que Fukamachi est peut-être en danger. Il redescend et le trouve inconscient, pendu près de la roche. Il le réveille, mais celui-ci est incapable de continuer l'ascension. Habu assure le sac à dos du photographe, puis lui dit de passer sur son dos. Jôji grimpe alors avec cet homme sur son dos, malgré que celui-ci lui dit d'arrêter pour continuer son ascension. Finalement à l'abri dans la tente de Habu, celui-ci dit à Fukamachi de ne surtout pas s'étendre pour éviter les rochers qui dévalent la pente dans leur dos. A plusieurs reprises, le photographe est en proie à des hallucinations. Jôji, lui révèle que Kishi Buntarô a coupé lui-même la corde qui le retenait avant de mourir, pour sauver son idole. Puis Habu explique ce qu'il va faire le lendemain. C'est alors que Fukamachi lui dit qu'il va finalement emprunter le chemin normal vers le sommet, ce qui fait bien sûr réagir Jôji...

    • Première apparition : Volume 1, dans le chapitre intitulé "2e épisode - La ville de toutes les chimères".
    • Statut au volume 4 : Vivant.

    Volume 5

    Le jour suivant, le 14 décembre, Habu remballe sa tente, une nouvelle fois sous l'objectif de Fukamachi qui va redescendre tandis que Jôji va continuer son ascension. Sans un mot ni un regard, Habu se met en marche. Le soir, dans sa tente, il remarque que le photographe a glissé quelques raisins secs et une tablette de chocolat dans son sac, afin de compenser l'énergie qu'il a dû employer pour aller sauver Fukamachi. Le 18 décembre, Jôji fait la folie de s'attaquer à la bande jaune. Alors qu'il ne se trouve plus qu'à 250 mètres du sommet, les nuages commencent à envelopper la face sud-ouest, réduisant son champ de vision. Il avance plus lentement qu'il le voudrait et le vent se lève. Il ne s'arrêtera que quand il ne pourra plus bouger mais perd la notion du temps. Puis il se rend compte qu'il perd peu à peu la vue à cause du manque d'oxygène. Pourtant, il choisit de continuer et de ne pas s'octroyer de repos. Finalement, il parvient au sommet et s'assied un instant. Il sait néanmoins que ce n'est pas fini et qu'il doit redescendre en utilisant toutes ses forces. Malheureusement, il ne revient pas au camp de base. Fukamachi le retrouve presque 11 mois plus tard, mort et complètement gelé, aux cotés du corps de Mallory. Dans son carnet, il a écrit qu'il a perdu la vue. A ce moment, il ne trouvait plus son chemin et a fini là, décédant en gardant les yeux grands ouverts.

    • Statut au volume 5 : mort gelé sur le versant tibétain de l'Everest, en décembre 1993.

    Ang Tshering

    Volume 1

    Ang Tshering est un célèbre sherpa qui, selon la rumeur, aurait déjà atteint à 2 reprises le sommet de l'Everest. Un jour de juin 1993, un porteur d'une expédition anglaise, Kotama, est venu apparemment près de chez Ang Tshering pour installer un camp d'acclimatation, car il avait eu le mal des montagnes. Mais le lendemain, le porteur était parti en volant des objets de cultes ainsi qu'un très vieil appareil photo. Celui-ci, qui a été trouvé par Habu Jôji, un japonais, pourrait avoir appartenu à George Mallory, un alpiniste anglais qui a disparu en 1924 lors de la première tentative d'ascension de l'Everest. Après avoir retrouvé la piste de Kotama, Ang Tshering et Habu Jôji, qui se fait appeler sur place Bikhalu Sanh, "le serpent venimeux", se rendent dans un bar où Kotama parle avec un autre japonais, Makoto Fukamachi. Jôji interrompt la conversation et demande au porteur combien il a tiré des objets volés. Kotama répond 3.000 roupies, et Jôji devine que Kotama est allé chez Mani Kumar, un commerçant qui tient la boutique "Sagarmatha", qui vend du matériel de montagne de seconde main, mais aussi des souvenirs et des objets de cultes, et qui a la réputation de vendre parfois des objets volés. Jôji exige du porteur qu'il lui donne l'argent qu'il a sur lui, et il en tire 3.000 roupies avant de lui rendre le reste. L'autre japonais explique alors qu'il avait acheté l'appareil photo chez Mani Kumar, mais que, comme Fukamachi semblait curieusement beaucoup s'intéresser à l'origine de l'appareil, il s'est arrangé pour volé l'appareil dans la chambre d'hôtel du japonais. Jôji, sans révéler sa véritable identité, raconte alors à Fukamachi pourquoi il en avait après Kotama, et Ang Tshering se tient silencieux durant toute la conversation. Tous se rendent ensuite à la boutique Sagarmatha, et Jôji demande à récupérer les objets volés pour les 3.000 roupies. Le commerçant fait l'innocent puis Ang Tshering intervient pour rappeler la gravité de voler les objets de culte d'un sherpa, et que Kotama risque de ne plus trouver de travail, ou alors il pourrait être victime d'un accident. Puis, quand il évoque la police, le porteur se met à table. Mani Kumar demande le nom du sherpa, et connaissant la réputation de celui-ci, il fait semblant d'avoir reçu un paquet d'objets correspondant à ceux qui ont été volés, mais qu'il n'a pas mis en vente, disant s'être douté qu'ils étaient volés. A la sortie du magasin, Fukamachi interroge Jôji pour savoir où il a trouvé l'appareil photo, mais Bikhalu Sanh refuse de lui répondre. Juste avant de se séparer, Fukamachi reconnaît enfin Jôji, mais celui-ci continue son chemin sans se retourner. On ne voit plus Ang Tshering par la suite dans ce tome.

    Volume 2

    On apprend qu'en 1990, Hase Tsuneo et son cameraman Kitahama Shûsuke ont aperçu de loin Ang Tshering en train de sortir d'une boutique de matériel de montagne qui s'appelle Ganesa. On apprend par la même occasion que Ang Tshering faisait partie de l'expédition japonaise de 1985, qui visait l'ascension de l'Everest par la face sud-ouest en hivernale, et à laquelle participaient Hase Tsuneo et Habu Jôji. Ang Tshering est aussi le dernier des "tigres", un titre honorifique donné par la britanniques à des sherpas s'étant distingués lors de leurs expéditions dans l'Himalaya, et ce, à partir de l'expédition de 1924. Cette distinction n'existe plus en 1990. A ce moment, il doit avoir plus de 60 ans et était déjà dans la cinquantaine lors de l'expédition japonaise. Mais lors de celle-ci, Ang Tshering a eu un accident alors qu'il était avec Habu Jôji. Le 19 décembre 1985, vers 8350 mètres, ils devaient équiper la voie et c'est en installant des cordes fixes qu'Ang Tshering dévissa. Il a atterri sur une terrasse mais ne pouvait plus se relever. Jôji constata que le fémur droit était cassé. De plus, Ang Tshering était brûlant de fièvre. Jôji appela les secours mais savait qu'ils mettraient trop de temps et qu'ils ne pouvaient bivouaquer là. Jôji décida donc de porter Ang Tshering sur son dos, malgré la difficulté. Il s'allégèrent au maximum, puis entamèrent leur ascension. Sur le dos de Jôji, ébloui par les capacités et la volonté de celui-ci, Ang Tshering se mit à pleurer. Ils parvinrent ainsi au camp 6, où les secours, venus du camp 5, les rejoignirent. Ang Tshering n'apparaît plus par la suite dans ce tome.

    Volume 3

    Quelques mois après l'affaire du vol de l'appareil photo et des objets de culte, Ang Tshering sort une nouvelle fois de la boutique Ganesa, sans savoir qu'il a été vu par Fukamachi, qui se met à le suivre avant de le perdre rapidement. Par la suite, le patron de la boutique Ganesa fait savoir à Ang Tshering que le japonais le cherche. Mais le vieux sherpa, tout comme Bikhalu Sanh, sont très directs et ne veulent pas voir le photographe. Pourtant, la patron de la boutique prévient qu'une japonaise qui accompagne Fukamachi, et qui se nomme Kishi Ryôko, porte à son cou une turquoise. Ang Tshering se rend alors à l'hôtel des 2 japonais, et demande à la jeune femme à pouvoir voir la turquoise. Il lui dit ensuite d'en prendre soin mais de rentrer au Japon. Mais Plus tard, Ang Tshering et Bikhalu Sanh reçoivent un message avec une pierre, disant que Ryôko a été enlevée, que les ravisseurs veulent parler affaires, et qu'ils les recontacterons. Bikhalu Sanh demande à Ang Tshering de se renseigner tandis qu'il va voir le photographe à son hôtel. Le lendemain, Ang Tshering les contacte et leur demande de venir chez Mani Kumar. Celui-ci dit savoir qui sont les kidnappeurs, à savoir Mohan Magar et Tamang Mughal, 2 réfugiés du Bhoutan, ainsi que Kotama. Ces 3 personnes voulaient échanger la fille contre l'appareil photo pour le revendre au commerçant. Mais celui-ci a refusé catégoriquement d'être mêlé à un enlèvement, car cela est trop dangereux et pas bon pour les affaires. Il pense que Naradar Rasendra doit être au courant, même s'il n'est sans doute pas non plus impliqué. Ang Tshering, Bikhalu Sanh et Fukamachi se rendent donc chez ce dernier, qui dit être au courant de ce qu'il se passe, mais aussi être en train d'enquêter de son côté, car il est dans son intérêt de ne pas être impliqué, même de loin, à l'enlèvement d'une touriste. Ses hommes ont retrouvé Kotama, et pour le faire parler, Naradar Rasendra utilise une machette pour lui couper 2 doigts de la main droite. Ang Tshering se souvient alors que Naradar Rasendra est un gurkha, des soldats népalais de l'empire britannique, très doué dans les combats au corps à corps, très endurants grâce à leur vie en haute altitude, triés sur le volet, et jouissant d'une agréable pension. Kotama finit par révéler la cachette de ses 2 complices, et le groupe se rend en voiture sur place. Dans la voiture, Ang Tshering demande à Naradar Rasendra pourquoi il aide ces réfugiés rebelles du Bhoutan, et l'homme répond que c'est parce que ces personnes sont dans la misère. En voyant le groupe arriver, Mohan et Mughal s'enfuient en voiture et une poursuite s'engage. Malheureusement, la voiture des ravisseurs tombe dans un ravin avant d'être retenue par quelques branches. Bikhalu Sanh a juste le temps de sortir Mohan, de le mettre sur une branche et de sauver Ryôko, puis les branches cèdent, et la voiture emporte Mughal. Après ce sauvetage, Naradar Rasendra demande juste à Bikhalu Sanh où il a trouvé l'appareil photo. Celui-ci répond que c'était à plus de 8.000 mètres. Naradar Rasendra est satisfait, et souhaite bonne chance au grimpeur pour son futur projet qui est certainement impressionnant. Ang Tshering rentre chez lui en laissant son ami veiller sur Ryôko durant toute la nuit. Le lendemain, ils ont la surprise de voir Fukamachi et la jeune femme juste devant chez eux, conduits par Naradar Rasendra. C'est là que l'on apprend que Bikhalu Sanh a 2 enfants avec la fille d'Ang Tshering, Doma. Bikhalu Sanh révèle aussi qu'il va tenter la face sud-ouest de l'Everest en solitaire, en hivernale et sans oxygène. Par la suite, on apprend que Ang Tshering et Daewa Zanbu ont aidé Habu Jôji à rester en Himalaya, se faisant passer pour un sherpa, que la turquoise appartenait à la femme d'Ang Tshering, et que Bikhalu Sanh a déjà fait une tentative de la face sud-ouest en décembre 1989. Il avait échoué à cause des conditions climatiques et était revenu totalement à bout de forces. Il est aussi aller sur le sommet de l'Everest en passant par la voie tibétaine, pour s'acclimater à une ascension sans oxygène. Ang Tshering restait à chaque fois au camp de base. C'est la dernière apparition d'Ang Tshering dans ce tome.

    Volume 4

    Ang Tshering continue à aider Bikhalu Sanh dans son entraînement pour l'ascension de la face sud-ouest de l'Everest. Alors que tous les 2 s'apprêtent pour le jour fatidiques, en revenant là où ils habitent, ils apprennent de Doma que Fukamachi les a encore une fois retrouvé et qu'il a sauvé Nima, le fils de Bikhalu Sanh et Doma, des griffes de Mohan, qui avait réussi à s'échapper de la surveillance des hommes de Naradar Rasendra. De plus, le photographe attend Habu Jôji au camp de base. Ang Tshering et Bikhalu Sanh arrivent sur place le 28 novembre. Pendant que Habu va remercier Fukamachi et lui remettre l'appareil photo de Mallory en guise de récompense, Ang Tshering décharge le matériel. Ensuite, tous les 3 montent les tentes, puis Ang Tshering doit redescendre car il n'y a pas d'herbe pour les yacks à cet endroit. Ang Tshering revient 2 jours plus tard, et apprend du photographe qu'il va accompagner Habu le plus loin possible, sans pour autant le gêner dans son ascension. Après avoir mangé, tous les 3 préparent un autel de pierres avec un mât au centre, des cordes aux 4 points cardinaux et des drapeaux à prière à ces cordes. Ils brûlent ensuite de l'encens et Ang Tshering récite une prière. Puis ils prennent chacun une poigne de farine de céréales et la lancent vers le ciel, terminant la cérémonie demandant l'autorisation des dieux d'escalader la montagne. Le premier jour de décembre, ils commencent à scruter le ciel mais les températures montent, et avec le type de nuages dans le ciel, Ang Tshering sait que le temps se dégrade au sommet et qu'il y en a pour 3 jours au moins. Dans les jours qui suivent, un vent violent s'installe. Et finalement, le 11 décembre, avec un ciel dégagé et 22 degrés en dessous de 0, ils savent que Bikhalu Sanh pourra partir le lendemain. Ang Tshering lui dit qu'il saura alors s'il est un élu du ciel. Le jour suivant, Habu entame son ascension, suivi par Fukamachi. A la fin de la journée, Ang Tshering et Bikhalu Sanh communiquent par radio, ce dernier disant que le ciel est dégagé et que le vent est tombé. Le lendemain, Ang Tshering souhaite bonne chance à son ami. On ne voit plus Ang Tshering par la suite dans ce tome.

    • Première apparition : Volume 1, dans le chapitre intitulé "2e épisode - La ville de toutes les chimères".
    • Statut au volume 4 : Vivant.

    Volume 5

    Le 19 décembre, en fin de journée, c'est seul que Fukamachi, épuisé, arrive au camp de base, où est resté Ang Tshering. Celui-ci explique que le dernier contact radio qu'il a eu avec Habu était le jour précédent, au matin. Bikhalu Sanh avait l'air fatigué et avait encore une journée et demi de vivres. Le photographe demande si Habu a mentionné qu'il comptait gravir la bande jaune, et Ang Tshering lui répond que non. Fukamachi raconte alors qu'il a perdu conscience après qu'une pierre l'a percuté à la tête, et que Habu l'a porté sur son dos jusqu'au sommet de la falaise que le photographe escaladait. De plus, par après, dans la tente, en écoutant le plan d'attaque de l'alpiniste, Fukamachi lui a fait remarqué qu'il s'agissait de la voie normale pour parvenir au sommet de l'Everest. Du coup, le photographe s'en veut car le matin du surlendemain, après être descendu à 6.700 mètres, il a aperçu Habu en train d'escalader la bande jaune. Ang Tshering lui dit de ne pas s'en faire car c'est dans le tempérament de Bikhalu Sanh de relever les défis, et qu'il ne le ferait pas s'il ne s'en croyait pas capable. Les jours suivants, Ang Tshering et Fukamachi se mettent à attendre le retour par miracle de Habu, mais le huitième jour, ils se font une raison et remballent les tentes. Sur le chemin du retour, ils croisent des inspecteurs et doivent admettre ne pas avoir d'autorisation pour escalader l'Everest. Fukamachi est expulsé du Népal pour 10 ans, et Ang Tshering doit arrêter ses activités de guide. Ang Tshering et Naradar Rasendra accompagnent le japonais à l'aéroport, et le sherpa dit qu'il connaissait les risques quand il a accepté d'aidé Bikhalu Sanh. Fukamachi lui demande s'il pense que Habu a pu franchir la bande jaune. Ang tshering lui répond qu'il connaît les dangers de cette paroi mais que si quelqu'un pouvait y arriver, c'est bien Habu. Le photographe s'en va, mais en mai de l'année suivante, il envoie une lettre au sherpa, lui demandant de l'aider à escalader l'Everest par le versant tibétain, seul et sans oxygène. Ang Tshering hésite puis accepte finalement en septembre, pour éviter de perdre un autre ami. Le japonais se rend au Tibet, et le sherpa le rejoint à la frontière avec le matériel. Ryôko est aussi du voyage. Ang Tshering et Fukamachi escaladent le Cho Oyu pour tester la condition du photographe, le sherpa ayant emporté des bouteilles d'oxygène en cas de problème, bouteille qu'il n'utilise finalement pas. En octobre, ils installent le camp de base avancé à 6.500 mètres, puis, en novembre, Fukamachi entame son ascension. Ang Tshering et Ryôko restent en contact radio avec lui. Le japonais compte atteindre le sommet le 9 novembre. Le jour suivant, le photographe prend contact par la radio mais annonce que le vent souffle fort. Comme il est encore au-dessus des 8.000 mètres, il doit se mettre en route pour ne pas mourir sur place. Ang Tshering lui annonce qu'il l'attendra au col nord. Finalement, Fukamachi revient sain et sauf, et Ang Tshering n'apparaît plus par la suite.

    • Statut au volume 5 : Vivant.

    Miyakawa

    Volume 1

    Cet homme travaille aux éditions Gakuyûsha et connaît bien le photographe Makoto Fukamachi. En 1993, celui-ci doit faire un album photo lors d'une expédition japonaise sur l'Everest dont la particularité est que tous les grimpeurs ont plus de 45 ans. Cependant, cette expédition est un échec car 2 alpinistes perdent la vie en juin. Pourtant, Fukamachi reste à Katmandou et demande curieusement à Miyakawa de trouver le modèle emporté par George Mallory, l'alpiniste britannique qui a disparu en 1924 lors de la première tentative d'ascension de l'Everest. Miyakawa trouve la réponse et téléphone à l'hôtel de Fukamachi. Il se demande si son ami a trouvé quelque chose d'intéressant, mais le photographe n'en n'est pas encore sûr et ne peut encore rien dire. De retour au Japon, Fukamachi demande à Miyakawa de s'informer sur Habu Jôji, un alpiniste japonais de génie mais réputé comme étant excentrique. Avec ces informations, Miyakawa se rend à l'hôtel où loge le photographe et ils vont parler dans le salon de thé. Une semaine après l'échec de l'expédition, Fukamachi a été brûler de l'encens pour les 2 membres décédés, et a été voir Kudô-san, le chef de l'expédition. Miyakawa trouve cela dommage pour les photos qui ne seront pas publiées, mais va en utiliser quelques-unes pour une revue. Par contre, il ne sait absolument pas où peut se trouver Jôji, mais aussi parce que peu de gens s'intéressent à lui maintenant. Il trouve d'ailleurs l'idée de Fukamachi curieuse, mais il l'encourage dans sa recherche. Il a juste trouvé 2 photos, dont l'une date d'un accident dans les Grandes Jorasses, et l'autre d'une expédition sur l'Everest en 1985. Il conseille ensuite à son ami de demander à Kudô-san de le mettre en contact avec des personnes qui connaissent Jôji, même si la plupart de ceux qui le côtoyaient ont pris leurs distances avec lui à cause de son caractère. C'est la dernière apparition de Miyakawa dans ce tome.

    Volume 2

    Après avoir fait ses recherches sur Habu Jôji, Fukamachi va boire quelques verres avec Miyakawa et lui explique les raisons de ses investigations. En fait, il aurait trouvé et acheté l'appareil photo de Mallory dans une boutique de matériel de montagne de seconde main à Katmandou, mais le commerçant, comprenant alors que l'appareil qu'il a vendu vaut beaucoup plus, s'est arrangé pour le voler dans l'hôtel de Fukamachi. Ensuite, ce dernier a appris que l'appareil avait été volé à un japonais qui vit à Katmandou sous le nom de Bikhalu Sanh, "le serpent venimeux". Fukamachi a rencontré ce dernier et a reconnu Jôji. Fukamachi essaie donc de comprendre comment Jôji est entré en possession de cet appareil historique, et aussi la raison pour laquelle il est à Katmandou sous un faux nom. Miyakawa est étonné de ce récit et comprend qu'ils tiennent quelque chose de grand. Miyakawa accepte donc de prendre tous les frais de Fukamachi à Katmandou à la charge de la maison d'édition qui l'emploie. Mais en échange, il veut l'exclusivité, ce que lui accorde volontiers le photographe. Miyakawa souhaite aussi garder le secret, même auprès de ses collègues, car la rumeur pourrait vite se répandre. Fukamachi constate alors que son ami est excité, et Miyakawa l'admet sans détour car cela permettra de résoudre l'un des grands mystères de l'alpinisme. Il demande au photographe quand il compte partir, et celui-ci répond qu'il veut y aller le plus tôt possible, mais qu'il doit encore se renseigner sur Jôji pour pouvoir le retrouver. Il doit en savoir plus sur la tentative sur l'Everest en 1985, car c'est juste après que Jôji a disparu. Fukamachi pense que Jôji a un lien avec Hase Tsuneo, l'alpiniste qui est mort il y a 2 ans, car là où l'un se trouve, l'autre n'est pas loin. De plus, il a appris que si Jôji est en vie, il est toujours à crapahuter en montagne pour relever des défis. Par la suite, Miyakawa s'informe sur le passeport de Jôji, qui est expiré depuis mars 1991, ce qui signifie qu'il est en situation irrégulière, mais aussi sur les premières en solitaire, en hivernale et sans oxygène des sommets de plus de 8.000 mètres. Il revoit Fukamachi pour lui donner les informations, et ils pensent tous les 2 que Jôji prépare un gros coup, plus que probablement sur l'Everest. Et Miyakawa pense au versant sud-ouest, ce qui paraît incroyable. Un autre jour, autour d'un verre, Miyakawa admet ne jamais être allé en Himalaya. Fukamachi lui dit de venir, mais l'homme refuse, tout en étant attiré. Mais comme les revues sur l'alpinisme ne se vendent plus trop, cette nouvelle sur Jôji et sur l'appareil de Mallory pourrait relancer les ventes et l'intérêt sur la montagne. Il se dit excité et compte sur Fukamachi pour ramener toutes les informations pour un scoop...

    Volume 3

    Fukamachi se rend en Himalaya et quelques temps plus tard, il appelle Miyakawa pour lui dire qu'il a retrouvé Habu. Au début, l'alpiniste ne semblait pas vouloir le voir, ni lui, ni la femme qu'il fréquentait au Japon, Kishi Ryôko. Puis, celle-ci s'est fait kidnappé par des gens à la recherche d'argent et qui pensaient tirer une belle somme de l'appareil de Mallory, qu'ils voulaient échanger contre la fille. Habu est alors intervenu, et avec l'aide d'un autre local, Naradar Rasendra, ils ont réussi à récupérer la fille. Cette dernière et Fukamachi ont ensuite retrouvé une nouvelle fois Habu, et ont alors appris que celui-ci avait des enfants avec la fille du sherpa chez qui il logeait. Ryôko est maintenant retournée au Japon, mais Habu a admis vouloir faire la face sud-ouest de l'Everest, en hivernale, en solitaire et sans oxygène. Fukamachi demande donc de l'argent à Miyakawa pour pouvoir suivre Habu le plus loin possible dans son ascension. Il veut 1,5 millions de yens et accepte de rédiger un acte d'emprunt pour cet argent. S'il échoue dans son article, il remboursera l'argent. Miyakawa lui demande comment il compte se rendre  dans l'Everest, et Fukamachi lui répond qu'il va prendre un permis de trekking et verra pour le reste le moment venu. Miyakawa est d'accord et dit à son ami de dépenser l'argent comme bon lui semble. On ne voit pas Miyakawa ensuite dans ce tome.

    • Première apparition : Volume 1, dans le chapitre intitulé "3e épisode - Le loup affamé".
    • Statut au volume 4 : Supposé vivant.

    Volume 5

    Les médias apprennent la tentative clandestine de Habu Jôji d'escalader l'Everest par la face sud-ouest car Fukamachi et Ang Tshering ont été repérés par des trekkeurs au camp de base, et que les autorités ont remarqué qu'ils n'avaient pas d'autorisation. Habu ne revient pas vivant de sa tentative, et Fukamachi est expulsé du Népal. Sachant que tous les médias vont lui poser des questions, Miyakawa décide d'aller directement le chercher pour l'emmener loin de cette ferveur médiatique. Dans la voiture, il explique au photographe qu'on ne parle plus que de ça et que cela a créé pas mal d'agitation dans le milieu de l'alpinisme. Notamment le fait qu'il s'agisse de la face sud-ouest, que ce soit Habu Jôji, sans autorisation et qu'il n'en est pas revenu. Même les gens ne connaissant pas la montagne en ont entendu parler, et le nom de Fukamachi a été cité. Donc, pour éviter tous les gens qui attendent le photographe en bas de chez lui, Miyakawa a réservé une chambre d'hôtel à Shinbashi. Une fois sur place, Miyakawa donne des coupures de journaux et des cassettes vidéos de journaux télévisés qui parlent tous de Habu. Il s'est dit que cela pourrait lui être utile et lui conseille de se reposer. Fukamachi ne sait pas comment le remercier, et Miyakawa lui répond qu'il n'aura qu'à lui parler de Habu et de Mallory. Le lendemain, Miyakawa vient voir son ami, et celui-ci n'a pas pu dormir car il était trop énervé par ce qu'ont écrit les journaux. Miyakawa s'en excuse, mais Fukamachi sait qu'il avait quelque chose en tête en lui donnant ces documents. Miyakawa admet qu'il aimerait un papier pour sa revue, expliquant toute la vérité. Le photographe accepte, et Miyakawa repère un petit paquet qui se révèle être l'appareil photo de Mallory. Alors que Fukamachi promet de donner une leçon à ceux qui ont écrit des idioties, il se sent mal, et Miyakawa doit le conduire à l'hôpital. Après ce séjour pour cause de maladie, il écrit son article pour les éditions Gakuyûsha dont Miyakawa est le vice-rédacteur en chef. L'article connaît un grand succès médiatique, puis après la tombée de la ferveur, Miyakawa et Fukamachi se revoient dans un café. Le photographe continue à courir et il remercie Miyakawa car son travail est reconnu et mieux payé. Mais il ne peut pas oublier la montagne. Miyakawa n'apparaît plus par la suite.

    • Statut au volume 5 : Vivant.

    Itô Kôichirô

    Volume 1

    Il s'agit du président du Seifûkai, un club alpin japonais. En 1960, alors qu'il a 36 ans, un jeune adolescent, Habu Jôji, débarque chez lui et demande d'une façon presque agressive à pouvoir intégrer le club. Jôji explique avoir eu connaissance de l'existence du club en les voyant débarquer à la gare de Shinjuku, alors que tous les gens s’écartaient pour les laisser passer, et avec l’écusson du club sur leurs sac à dos. Itô veut ensuite savoir pourquoi le jeune homme veut entrer dans le club, et celui-ci répond que c'est que pour les autres ne se moquent plus de lui. En effet, il a perdu ses parents et sa soeur dans un accident de voiture, et depuis, il traîne un peu la jambe. Itô le questionne ensuite sur son amour pour la montagne, mais Jôji ne sait pas trop. Il raconte alors que quand il avait 11 ans, il est allé seul en train du côté de Tanzawa et a suivi des randonneurs avant d’être rapidement semé. Il a passé la nuit à l'air libre et est parvenu au refuge du sommet le lendemain matin. Evidemment, à son retour, il s'est fait enguirlandé par son oncle de Chiba. Mais il avait été impressionné par le spectacle du paysage au sommet. Kôichirô décide donc d’intégrer ce garçon au club sans demander l'avis des autres membres. Par la suite, Jôji ne se révéla pas un terrible marcheur mais il portait toujours les sacs les plus lourds et ne se plaignait jamais. Il n'attirait cependant pas la sympathie car il était peu causant et était plutôt têtu, refusant qu'on lui allège la tâche. Trois ans plus tard, sur un à-pic du mont Kitahodaka, Jôji passe devant et prend le chemin le plus court, mais aussi le plus dangereux, c'est ainsi qu'Itô découvre le talent du garçon pour l'alpinisme, même si il lui a rappelé d'avoir peur de la montagne. Puis, en l'espace de 2 ans, Jôji devint l'un des meilleurs grimpeurs du Japon. Kôichirô le comparait à un papillon. Jôji était présent à presque toutes les randonnées organisées par le club et restait même après pour pouvoir crapahuter. Mais lors d'un repas du club, les membres discutent de la situation où le compagnon de cordée se retrouve pendu dans le vide et que le seul moyen de s'en sortir est de couper la corde. Tous ne veulent pas commettre ce geste, mais Jôji dit qu'il le fera sans hésiter, provoquant une réaction choquée des autres membres. En 1970, le club prépare une expédition sur l'Annapurna, mais Jôji ne peut y participer par manque d'argent. Autour d'un verre, il se plaint de cette situation, disant que les autres sont des nuls et que l'expédition va échouer sans lui. Itô le remet à sa place et Jôji s'occupe alors des préparatifs sans dire un mot. L'expédition échoue effectivement, mais à leur retour, Jôji et Inoue ont gravi l'Oni-sura en hivernale, ce qui est un grand exploit. Pourtant, une nouvelle fois, Jôji provoque en disant que c'est comme s'il avait fait l'ascension seul, et que quiconque aurait pu l'accompagner, ce qui blesse Inoue. En avril 1974, le jeune Kishi Buntarô, 18 ans, dit à Itô souhaiter entrer dans le club car il est en admiration face à Jôji. Ce dernier accepte de prendre le jeune homme sous son aile et en décembre 1976, un nouveau compagnon de cordée laisse Jôji tomber car celui-ci ne vit que pour la montagne et exige des autres la même chose. Il se plaint auprès d'Itô qui ne peut rien faire. Jôji partit donc avec Kishi, mais celui-ci décéda durant l'ascension. Suite à cela, Jôji quitta le club. En 1985, Jôji participe à une expédition sur l'Everest et après cet événement, Itô n'a plus de nouvelles de lui. Puis, en juin 1993, alors qu'il a abandonné l'alpinisme depuis 10 ans, il est contacté par un certain Makoto Fukamachi, un photographe qui souhaite s'informer sur Jôji. Kôichirô lui raconte donc sa rencontre avec Jôji et la découverte de son talent, le tout autour de plusieurs verres. Itô n'apparaît plus par la suite dans ce tome.

    Volume 2

    En 1984, l'association alpine de Tokyo commence à planifier une expédition dans l'Himalaya, visant à vaincre la face sud-ouest de l'Everest en hivernale. Les meilleurs grimpeurs du Japon furent choisis pour cette expédition. Itô fit partie du comité de sélection devant choisir les alpinistes qui pourraient participer à l’expédition. Les autres personnes ne sont pas convaincues qu'il faut intégrer Habu Jôji au groupe, car ajouter quelqu'un avec une personnalité très forte à un groupe dont tous ont un caractère déjà bien trempé ne lui permettra sans doute pas de pouvoir s’intégrer. Mais selon Itô, il n'y aura pas de problème car Jôji a des capacités hors du commun selon lui. Il rappelle aux autres que lors de son accident dans les Grandes Jorasses, Jôji a bivouaqué 2 nuits consécutives. Il ajoute que si on s'y prend bien avec lui, Jôji peut être un atout de première importance. Une personne se demande s'il n'est pas trop vieux, mais Itô lui répond que malgré ses 41 ans, Jôji n'a rien à envier à une personne de 30 ans au niveau de sa condition physique. Itô garantit donc que Jôji sera un élément clé pour la réussite de l’expédition. C'est la dernière apparition d’Itô dans ce tome.

    • Première apparition : Volume 1, dans le chapitre intitulé "3e épisode - Le loup affamé".
    • Statut au volume 4 : Supposé vivant.
    • Statut au volume 5 : Supposé vivant.

    Kimura

    Volume 1

    Il s'agit d'un des membres du Seifûkai, un club alpin japonais. Un soir, vers la fin des années 60, les membres du club, dont le président à l'époque était Itô Kôichiro, se rassemblent pour prendre un repas dans un restaurant. Ils s'amusent bien et discutent beaucoup, et l'un d'eux demande à Kimura ce qu'il ferait. Celui-ci s'interroge, et son ami lui présente une situation dans laquelle son compagnon de cordée est pendu dans le vide. Ils sont en plein hiver et sans la surcharge de ce compagnon, Kimura peut survivre. Mais avec ce compagnon suspendu, il ne peut pas bouger. S'ils restent ainsi, ils vont mourir tous les 2, mais si Kimura coupe la corde, il peut s'en sortir. L'ami de Kimura demande donc à celui-ci ce qu'il ferait, ce à quoi l'intéressé répond en rigolant que si c'était cet ami, il n'hésiterait sans doute pas et couperait la corde. Itô leur rétorque de ne pas dire n'importe quoi car cette corde assure leurs vies, et que le gars suspendu est encore en vie. La plupart des gens déclarent donc qu'ils ne pourraient pas couper la corde et vivre avec les remords, mais Habu Jôji, grimpeur de génie et l'un des meilleurs du Japon, annonce qu'il couperait la corde. Tout le monde s'arrête de parler, mais Jôji maintient ses propos. Et si c'est lui qui est pendu dans le vide, il n'en voudrait à personne de faire la même chose. On ne voit plus Kimura par la suite dans ce tome.

    • Première apparition : Volume 1, dans le chapitre intitulé "3e épisode - Le loup affamé".
    • Statut au volume 4 : Supposé vivant.
    • Statut au volume 5 : Supposé vivant.

    Inoue Makio

    Volume 1

    Inoue est l'un des membres de Seifûkai, un club alpin japonais qui comptait aussi parmi ses membres le jeune Habu Jôji, arrivé dans le club en 1960 à l'âge de 16 ans, et qui a développé un véritable talent pour la grimpe 3 ans après son intégration. Devenu l'un des meilleurs alpinistes du Japon, il n'en restait pas moins pauvre, et lors de l'expédition du club sur l'Annapurna, dans l'Himalaya, en 1970, il ne put y prendre part par manque d'argent, car le club et les sponsors ne prenait qu'une petite partie des frais en charge. C'était pourtant la première expédition du club à l'étranger. Pour Inoue, non seulement il ne pouvait pas payer les 1 millions de yens requis, mais en plus, il fallait pouvoir prendre 4 mois de vacances d'affilée, ce qui était impossible. L'expédition partit le 20 février, et le soir même, Habu invita Makio à boire un verre. Pour Inoue, la montagne est un loisir, mais pour Jôji, c'est toute sa vie, et il ne s'imagine même pas s'en éloigner un jour. Il ne trouve donc pas normal que ce soit des gens qui ne passent même pas 50 jours par an en montagne, qui vont dans l'Himalaya. S'ils étaient célèbres, les sponsors leur donneraient de l'argent, et donc, pour être connus, ils doivent faire quelque chose que personne n'a encore jamais fait. Il propose donc à Makio de faire Oni-sura en hivernale. Inoue le pense soûl car c'est du suicide, mais Jôji ne veut pas renoncer. Il s'interroge sur le sens que donne Makio à la vie sans la montagne, car pour lui, elle ne vaudrait pas la peine d'être vécue. Inoue voit que son ami en verse même des larmes, et Habu explique qu'il ne fait pas cela sur un coup de tête. Il veut attendre que les conditions météorologiques soient optimales avant de se lancer. En écoutant les explications de Jôji, Inoue finit par se laisser tenter, amis c'était surtout sur le coup de l'excitation. Mais alors que Makio cherchait le moyen de se désister, Habu débarqua chez lui à l'improviste et l'emmena en montagne. Ils entamèrent leur ascension le 25 février et bivouaquèrent sous un surplomb pour être à l'abri des avalanches. Ils parvinrent au sommet le lendemain à 17h10. Quand les autres membres du club revinrent de l'expédition qui fut un échec avec la mort de 2 sherpas, ils apprirent l'exploit de leurs 2 amis. Mais c'est alors que Jôji déclara que c'est comme s'il avait fait l'ascension tout seul et que c'était lui qui avait vaincu l'Oni-sura. Les autres essaient de lui rappeler que Makio était là, mais Habu leur dit que son absence n'aurait rien changé et que n'importe qui aurait pu être second. Jôji ne se rendait pas compte de combien ces paroles pouvaient être blessantes pour Inoue, alors qu'il avait risqué sa vie. Par la suite, il n'a plus jamais voulu grimper avec Jôji. Makio arrêta la montagne en 1983, à 38 ans, et 10 plus tard, un photographe, Makoto Fukamachi, prend contact avec lui pour pouvoir parler de Jôji. Inoue accepte d'évoquer avec lui l'Oni-sura, et même s'il ne sait où se trouve Jôji à cette époque, il est persuadé que même à l'approche de 50 ans, il fait encore de la montagne. C'est la dernière apparition d'Inoue dans ce tome.

    • Première apparition : Volume 1, dans le chapitre intitulé "4e épisode - Oni-sura".
    • Statut au volume 4 : Supposé vivant.
    • Statut au volume 5 : Supposé vivant.

    Kishi Buntarô

    Volume 1

    Ce jeune homme de 18 ans en avril 1974 est un grand admirateur de Habu Jôji, un grimpeur de génie qui, en 1970, a escaladé Oni-sura en hiver avec son compagnon de cordée de l’époque, Inoue Makio. Du coup, comme il est orphelin, tout comme Jôji, Buntarô décide d’intégrer lui aussi le club d'alpinisme de son idole, le Seifûkai. Il se rend donc chez son président, Itô Kôichirô, et se fait accepter. Dès son entrée dans le club, Kishi s'est adressé à Jôji. Il lui apporte le thé durant les randonnées, et cherche à l'accompagner à chaque fois. Jôji met le jeune homme à rude épreuve, mais celui-ci tient bon. En guise de formation à l'escalade, Jôji se contenta de grimper sous les yeux de son disciple. Buntarô ne lâche pas son idole, qui, malgré son caractère particulier, s'habitua à cette présence. Un jour, Kishi explique à Jôji qu'il a perdu son père à 9 ans, emporté par une avalanche dans les alpes septentrionales. Quant à sa mère, c'est un cancer qui l'a emporté alors qu'il avait 12 ans. Après cela, il a été élevé par un oncle de Shizuoka et après avoir fini le lycée, il est monté à Tokyo. Il révèle avoir aussi une soeur de 3 ans sa cadette. Kishi a un sens pour la roche et en 2 ans, il devient suffisamment bon pour être second de cordée de Jôji. En decembre 1976, Buntarô apprend que Abe a refusé d'accompagner Jôji en montagne pour un à-pic dans les alpes septentrionales. Kishi va donc voir son idole pour lui demander de l'accompagner. Comme le jeune homme est prêt à être abandonné s'il est trop lent, Habu finit par céder. Après le premier jour, ils bivouaquent sur un surplomb. Mais le second jour, alors qu'ils franchissent le dernier surplomb, Buntarô dévisse, chute d'une trentaine de mètres, et se retrouve pendu dans le vide. Il sent que son épaule gauche doit être déboitée et a du mal à respirer. Il est donc incapable de remonter. Jôji continue de s'adresser à lui et tente de le remonter, mais en vain. Sachant sa cause perdue, Buntarô demande à Habu de couper la corde qui le retient, afin qu'ils ne meurent pas tous les 2. Mais Jôji refuse. Pourtant, 2 heures plus tard, la corde cède à cause de l'usure sur la roche, alors que Habu s'est assoupit. Il découvrira le cadavre de Kishi tout en bas de l'à-pic un peu plus tard.

    • Première apparition : Volume 1, dans le chapitre intitulé "6e épisode - Un farouche indépendant".
    • Statut au volume 4 : Décédé lors d'une ascension des alpes septentrionales japonaise en décembre 1976.
    • Statut au volume 5 : Décédé lors d'une ascension des alpes septentrionales japonaise en décembre 1976.

    Hase Tsuneo

    Volume 1

    Il s'agit d'un alpiniste japonais de renom qui commence à se faire connaître à la fin des années 60. En 1969, à l'âge de 22 ans, il fait la première ascension en solitaire de la face sud du mont Myôjo. Puis, en février de l’année suivant, il fait la première hivernale de la dalle du couloir Takizawa. Vers 1977, après avoir fait presque toutes les parois japonaises, Hase commença à s'attaquer aux Alpes européennes. En février de cette année, il escalada la face nord du Matterhorn en solitaire. En mars de l’année suivante, il s'attaqua à la face nord de l'Eiger, toujours en solitaire. Le troisième jour, au bivouac, Comme il s’épuisait trop vite, il dut abandonner 6 kilos de matériel et de vivres pour la suite de l'ascension. Le jour d’après, il déchire son gant et se blesse en enfonçant un piton. Il continue malgré la douleur, mais doit changer de main et cela ralentit à nouveau son ascension. Le sixième jour, après avoir pris quelques grains de riz et une tasse de thé, il continue son chemin, mais perd un marteau-piolet. Et le 9 mars 1978, il parvient au sommet, réalisant une nouvelle fois une première. Lors d'une conférence de presse, il répond aux questions des journalistes, et envisage de faire la pointe Walker l’année suivante, dont la face nord est surnommée "La mangeuse d'hommes". Tsuneo pense cependant avoir ses chances. On apprend aussi qu'avant le Matterhorn, Hase a fait Oni-sura. En janvier 1977, dans un restaurant, il a reconnu Habu Jôji, un autre grimpeur de génie, et est allé à sa rencontre. Après quelques échanges, il a commencé à poser des questions sur l'Oni-sura, dont Jôji avait fait la première hivernale en 1970, mais avec un autre alpiniste. Jôji explique que ce sont les conditions météorologiques qui priment, puis qu'il a installé le bivouac sous un surplomb. Par la suite, Jôji répond à toutes les questions, se levant même pour montrer comment il a fait. Puis, Tsuneo annonce à Jôji et celui avec qui il est qu'il va faire l'Oni-sura en solitaire le lendemain, ce qui privera Jôji de son seul exploit. On ne voit plus Hase ensuite dans ce tome.

    Volume 2

    Hase se rend en février 1979 dans les Grandes Jorasses pour escalader l'éperon Walker, mais il est devancé de peu par Habu Jôji. Pourtant, Harada, membre de l'équipe de soutien de Tsuneo, ne voit pas la silhouette de Habu et s'inquiète. De retour au refuge, il en fait part à Hase et ensembles, ils scrutent la paroi avec des jumelles. C'est Hase qui finit par le trouver, recroquevillé sur lui-même. Après cela, Tsuneo parvient à vaincre l'éperon Walker durant le même mois. Puis, en 1985, un comité de sélection se met à choisir les meilleurs grimpeurs japonais, une trentaine, pour faire partie d'une expédition visant à fouler le sommet de l'Everest en hiver en passant par la face sud-ouest, une première. Hase Tsuneo fut parmi les grimpeurs, tout comme Habu Jôji. Hase a alors 38 ans. L'expédition commença en décembre, et au contraire de Habu qui montrait ses talents en transportant jusque 30 kilos sur son dos, Hase se contentait de faire comme tout le monde et de marcher avec 20 kilos. Les 2 grimpeurs s'échangeaient le minimum de politesse. Mais la météo est mauvaise et ralentit l'installation des camps. Waga Ryoichi, chef de l'expédition, envisagea donc de passer par la face sud-est, mais Habu n'est pas d'accord. Pourtant, la pression des sponsors les obligent à atteindre le sommet, et Waga divise donc l'expédition en 2 équipes, une pour la face sud-ouest, avec Habu, et l'autre pour la face sud-est, avec Hase. Sur la face sud-ouest, Habu refusa de faire partie du second duo à tenter l'attaque finale, alors que Waga s'était spécialement arrangé pour que ce soit lui qui ait une meilleure chances de parvenir au sommet, sachant très bien que le premier duo n'avait aucune chance de réussite, mais pouvait faciliter le travail de ceux qui les remplaceraient. Habu abandonna donc l'expédition. Par contre, Hase Tsuneo et Mishima Kazuhiko parviennent sur le toit du monde par la face sud-est. Ensuite, en 1991, Hase s'attaque au K2, en solitaire, en hivernale et sans oxygène, son dernier défi à 44 ans. Il installe son camp de base à 5.400 mètres. Par un jour de beau temps, Tsuneo quitte le camp de base sous l'oeil attentif d'une caméra. Environ une demi-heure plus tard, alors qu'il est dans un endroit dégagée et réputé sûr, une avalanche se déclenche. Hase rebrousse chemin et part en courant, mais la vague de neige l'emporte et le tue. On apprend par la suite que Hase a pu probablement rencontré Habu à Katmandou en 1990, et que c'est là qu'il a eu l'idée de s'attaquer au K2, Habu s'apprêtant lui aussi à faire une ascension inédite. On apprend aussi que le 5 mars 1974, Hase s'était attaqué à la dalle de jûtarô, dans le massif du mont Tanigawa. Il avait dû commencer son ascension très rapidement, car 2 grimpeurs étaient justement partis à l'aube pour aussi réaliser cette paroi. Il les rattrapa, puis ce fut au tour des 2 hommes d'arriver à hauteur de Hase, qui avait du mal avec l'importante couche de neige. C'est finalement Hase qui arriva le premier sur la crête à 8h55. De retour au refuge, il félicita les 2 grimpeurs, leur disant que deuxième, ce n'est pas si mal. Les 2 hommes eurent du mal à pardonner Hase d'avoir minimisé leur entraide. En 1990, à Katmandou, c'est à Kitahama Shûsuke que Hase a fait part le premier de son intention d'escalader le K2, alors qu'ils étaient dans une chambre d'hôtel. Quelques temps auparavant, Hase avait aperçu Ang Tshering, un vieux sherpa qui était parmi les derniers "tigres", titre honorifique donné autrefois par les britanniques à des sherpas valeureux, sortir d'une boutique de matériel pour la montagne avec pour enseigne le dieu Ganesha. Hase se rappella alors à ce moment que durant l'expédition japonaise, Habu avait sauvé la vie de ce sherpa et le portant sur son dos après que le vieil homme ait dévissé.

    • Première apparition : Volume 1, dans le chapitre intitulé "6e épisode - Un farouche indépendant".
    • Statut au volume 4 : Décédé, emporté par une avalanche sur le K2 en 1991.
    • Statut au volume 5 : Décédé, emporté par une avalanche sur le K2 en 1991.

    Tada Katsuhiko

    Volume 1

    Katsuhiko est un homme qui travaille pour "Les grandes Jorasses", une marque japonaise de matériel de montagne qui a été créée dans les années 60. En 1977, Tada engage Habu Jôji, un alpiniste de génie qui avait fait l'ascension en duo de l'Oni-sura en hiver 1970, une première jusque là, mais à la réputation difficile. En effet, il venait de quitter un club alpin, le Seifûkai, après le décès de son jeune compagnon de cordée, Kishi Buntarô. Jôji doit devenir testeur de matériel en tant qu’indépendant, mais aussi participer à certaines manifestations organisées par la marque en donnant des explications aux participants. Durant leur entretien, Katsuhiko ajoute qu'il serait bien que Jôji travaille comme conseiller dans une boutique spécialisée qui distribue leurs produits, afin d'aiguiller les clients sur l'achat de leur équipement ou même d'aider à préparer leur ascension. Jôji a accepté car cela lui permettait de prendre ses congés quand il le voulait et ainsi aller en montagne lui aussi. Durant l’été 1977, Tada, 37 ans, et Jôji, 33 ans, partirent pour l'Europe et firent la face nord de l'Eiger, la face nord du Matterhorn et l’éperon Walker. Katsuhiko est alors épaté par le talent d'Habu. Ensuite, alors qu'ils dégustent une bière au refuge de Leschaux, Jôji déclare que pour lui, faire 3 faces nord n'a rien d'extraordinaire. Pour lui, c'est à la portée de n'importe qui, et seules les premières en hivernales comptent. Pour Katsuhiko, ce n’était pas des choses à dire alors qu'ils testaient du nouveau matériel et que tous leurs frais étaient payés par la marque. C'est ainsi qu'il a compris pourquoi tous ses compagnons de cordée l'ont abandonné. De plus, Tada comprit que Jôji était probablement en compétition avec Hase Tsuneo, un autre grand alpiniste japonais, qui venait de faire les faces nord de l'Eiger et du Matterhorn en hivernale, ce qui était alors des premières. En fait, en janvier de la même année, alors que Tada et Jôji buvaient un verre, mangeaient un peu et parlaient du travail, ils ont été accosté par Hase. Katsuhiko dit d'ailleurs avoir entendu ses exploits sur l'Everest en 1970, et l'invite à s'asseoir avec lui et Jôji. Hase demande alors à Jôji comment il s'y est pris pour gravir Oni-sura. Jôji raconte alors les conditions météorologiques, l'endroit où il a installé son bivouac, et se lève même pour montrer comment il a escaladé. Après cela, Hase annonce qu'il va faire Oni-sura le lendemain, mais ce sera en solitaire pour lui. En faisant cela, Hase a privé Jôji de son seul trophée. Il a donc gravi à nouveau Oni-sura en mettant un jour de moins, mais cela n’était pas suffisant. C'est pourquoi, il vient trouver Tada en janvier 1979 pour lui demander 2 mois de congé. Tada comprend qu'il veut gravir l’éperon Walker avant Hase, mais il refuse. Tada explique à Jôji que Hase est sponsorisé de toutes parts, au contraire de Habu. Katsuhiko promet de quand même y réfléchir, mais Jôji donne sa démission avant d'avoir la réponse. Par la suite, Habu est victime d'un accident dans les Grandes Jorasses. Puis, en 1993, un photographe, Makoto Fukamachi, vient voir Tada pour qu'il lui parle de Habu. A cette époque, les gens partent plus souvent en famille à la montagne, et plus pour crapahuter, ce qui fait que la marque a dû s'adapter. Mais Tada raconte tout ce qu'il sait sur Jôji à Fukamachi, sans pourtant savoir où il est en ce moment...

    • Première apparition : Volume 1, dans le chapitre intitulé "7e épisode - Le vent des cimes".
    • Statut au volume 4 : Supposé vivant.
    • Statut au volume 5 : Supposé vivant.

    A suivre...

    Cronos


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