• La forêt millenaire

    Voilà un one-shot qui a une saveur particulière. C'est en effet le tout dernier manga sur lequel Taniguchi a travaillé, juste avant de décéder, malheureusement, en cours de création, et des suites d'une maladie. Cette oeuvre n'est donc pas complète, et mon avis sur celle-ci sera certainement légèrement tronqué. Mais passons au vif du sujet.

     

    Fiche technique :

    • Année : 2017.
    • Editeur VF : Rue de Sèvres.
    • Nombre de volumes VF : One-shot.

    Synopsis :

    Un an après le divorce de ses parents, Wataru Yamanobé, 10 ans, doit aller dans le village de ses grands-parents maternels car sa mère est hospitalisée pour épuisement. Le jeune garçon arrive donc dans un village dans la montagne, à 4 kilomètres de la ville, où il ne connaît personne. Ce changement est difficile pour le jeune garçon, mais le plus étrange, c'est qu'il semble entendre des voix venant de la forêt, qui l'attire et éveille sa curiosité. Wataru va-t-il se faire accepter par les autres enfants du village ? Quels sont ces voix qu'il entend ? Ses grands-parents savent-ils quelque chose ? Et que va-t-il se passer s'il pénètre dans la foret ?

    Mon avis :

    Du fait du décès de l'auteur, il y a une chose que l'on remarque directement après avoir lu ce manga, c'est que l'histoire est incomplète. On a juste le temps de s’imprégner de l'ambiance que c'est déjà fini. Evidemment, on ne peut blâmer que la fatalité et il est donc très difficile de se faire un avis sur le scénario sans savoir exactement ce que Taniguchi comptait faire de ses personnages. Par contre, on peut déjà voir certains thèmes chers au mangaka, à savoir la protection de l'environnement, la nature, les personnages mélancoliques, mais aussi le divorce et la séparation. Autre élément, les dessins sont magnifiques, tous en couleurs, ce qui est plutôt rare pour un manga. Cela se comprend mieux quand on sait qu'il s'agit surtout d'une collaboration avec une maison d’édition française, Rue de sèvres. Ces dessins appuient bien la mélancolie du récit, et cela nous permet de profiter des derniers dessins de ce génial mangaka à leur juste valeur. La maison d’édition, qui a choisi de publier cet ouvrage incomplet malgré le décès de l'auteur, a eu l'intelligence de publier le manga dans une édition cartonnée, en ajoutant à la fin du récit des commentaires de son éditeur chez Shogakukan et de son agent pour ses échanges avec l’étranger, mais aussi traductrice. Ceux-ci nous parlent du projet que comptait faire Taniguchi, et de son état d'esprit peu avant son décès. On ferme ce volume en ayant une pensée pour l'auteur et son entourage, et en ayant l'impression de tourner une page de l'histoire de la bande dessinée. C'est en tout cas mon sentiment car Taniguchi m'aura beaucoup marqué durant ces 12 dernières années, depuis que j'ai fait la connaissance de cet auteur via Terre de rêves. Il s'agit donc d'un tome surtout pour les fans et les connaisseurs de Taniguchi. Les autres pourront passer leur chemin.

    Cronos


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